Un club des avocats plein à craquer, tapissé des portraits du président, où se pressaient les inamovibles Amar Tou et Rachid Harraoubia, mais également Abdelkrim Medouar, ex-député FLN de Chlef et actuel président de la Ligue de football…C’est dans cette ambiance que s’est tenue ce samedi 15 décembre à Sétif, la nouvelle rencontre organisée par l’Association des anciens élus du FLN dirigée par Mahdjoub Bedda, ministre des Relations avec le Parlement.
À cette occasion, les organisateurs ont voulu marquer un grand coup. Ils ont convié plus de 1 000 élus de douze wilayas différentes (Sétif, Constantine, Batna, Oum El Bouaghi, Béjaia, Khenchela, Jijel, Mila, Bordj Arredij, M’Sila et Biskra et El Oued), à assister au grand raout en faveur du président Bouteflika.
Entre sermon de fidélité prononcé par l’assistance et appel à la continuité scandé par un chauffeur de salle, le public a eu droit à la projection d’un clip de cinq minutes, retraçant les différentes rencontres organisées par l’Association à Alger, Annaba, Laghouat et Relizane.
Dans son allocution, le ministre des Relations avec le Parlement a évité d’aborder les questions qui fâchent. Pas un mot sur le cinquième mandat, ni sur la prolongation du mandat présidentiel.
« Continuité » et « fidélité », étaient les maîtres mots du discours. Il a demandé au président Bouteflika de « répondre aux souhaits des Algériens de le voir continuer sa mission à la tête de l’État. » « Nous sommes avec lui et nous lui promettons notre total soutien. », a scandé le ministre sous les youyous des femmes élues.
Mouad Bouchareb, installé depuis peu à la tête du FLN a eu droit à un appui fort. « Nous apportons notre total soutien au frère Mouad Bouchareb, un jeune dirigeant à la tête du parti dont l’objectif est de parvenir à la réunification de toutes les factions, sans distinction. » a déclaré Mahdjoub Bedda.
Le ministre a annoncé l’organisation d’un grand meeting à Alger, sans en préciser la date. Une déclaration qui intervient, alors que l’avenir de l’association était sur toutes les lèvres à Sétif. Si le projet de réunir les déçus et les exclus au sein du parti avait du sens dans la perspective des sénatoriales du 29 décembre et de la prochaine présidentielle, l’arrivée de Mouad Bouchareb, comme coordinateur de l’instance dirigeante a changé la donne.
Le nouvel homme fort du FLN a entamé une série de rencontres avec des personnalités qui étaient en désaccord avec l’ancienne direction, afin de mener la réunification des rangs du parti.
« On a demandé au nouveau patron du parti la dissolution de l’Association. À partir du moment où le parti retrouve son unité, elle n’a plus de raison d’être », soutien un membre de la direction unifiée à TSA.