L’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (ANIRAV) a rappelé, dimanche dans un communiqué, à la chaîne « El Hayat », la nécessité du strict respect des dispositions réglementaires en vigueur dans le domaine de l’audiovisuel, suite au « manquement » constaté lors de la diffusion du programme télévisé intitulé « Hayat Jdida ».
« Dans le cadre de l’exercice de ses prérogatives de contrôle conférées par la loi, l’ANIRAV a constaté un manquement de la part du service de communication audiovisuelle de la chaîne +El Hayat+ au respect des dispositions réglementaires en vigueur dans le domaine de l’audiovisuel, lors de la diffusion, le 17 décembre 2024, du programme télévisé intitulé +Hayat Jdida+, animé par le journaliste Hicham Bougouffa », a indiqué le communiqué publié via l’agence officielle APS.
L’Autorité a précisé avoir « convoqué le représentant légal de la chaîne ainsi que l’animateur de cette émission afin de s’expliquer ». Ces derniers ont argué que « le programme avait une vocation sociale et humanitaire visant à donner une voix aux citoyens modestes, et que les commentaires tenus étaient de simples plaisanteries spontanées visant à détendre l’atmosphère et à instaurer un climat convivial, sans intention aucune d’offenser l’invité ».
Cependant, l’autorité a observé que la chaîne « n’a pas veillé à l’application des dispositions des articles 13 et 17, alinéas 1, 3 et 4, du décret exécutif 24-250 fixant les dispositions du cahier des charges générales imposables aux services de communication audiovisuelle ».
Ces dispositions stipulent que « les interventions des participants, quelle que soit leur qualité ou le sujet abordé, doivent se dérouler dans un climat de respect et de sérénité, exempt de toute insulte ou vulgarité, conformément aux valeurs ancrées de la société algérienne ».
Elles imposent « le respect de la dignité humaine, de la vie privée, de l’honneur et de l’intégrité morale des individus, tout en s’abstenant d’inciter à l’exclusion, la diffamation, l’insulte ou l’injure ». Elles proscrivent aussi « l’exploitation des souffrances humaines à des fins promotionnelles ou publicitaires ».
Ainsi, l’ANIRAV « rappelle avec fermeté au service de communication audiovisuelle de la chaîne El Hayat, à la nécessité du strict respect des dispositions réglementaires en vigueur depuis leur publication dans le Journal officiel le 7 août dernier », conclut le communiqué.