L’Autorité palestinienne a réduit de manière importante les permis et aides financières pour les Gazaouis malades qui cherchent des soins médicaux en dehors de l’enclave palestinienne, a indiqué l’Organisation mondiale de la Santé mercredi.
Les Palestiniens qui ont besoin de soins médicaux en dehors de l’enclave doivent réclamer à l’Autorité palestinienne un permis et une aide financière avant de demander une autorisation aux autorités israéliennes.
Les chiffres de l’OMS sont publiés alors que Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, fait pression sur le mouvement islamiste Hamas, qui dirige sans partage la bande de Gaza.
Le nombre d’aides financières approuvées par l’Autorité palestinienne en juin était inférieur de 80% de la moyenne mensuelle en 2016, selon un communiqué de l’OMS. Seuls 477 habitants de la bande de Gaza ont reçu une aide financière pour voyager afin de recevoir un traitement en dehors de la bande de Gaza, contre 1.883 en juin 2016.
Un responsable du ministère de la Santé à Gaza, Medhat Muhesan, a condamné ces « mesures punitives » dans un communiqué. « Nous avons besoin de pressions internationales pour mettre fin aux mesures punitives du gouvernement Abbas contre la bande de Gaza », dit-il.
M. Abbas a également pris d’autres mesures comme la réduction des paiements pour l’électricité délivrée aux Gazaouis. « Nous allons continuer à stopper graduellement les versements alloués à Gaza jusqu’à ce que le Hamas respecte les termes de la réconciliation », a affirmé le président de l’Autorité palestinienne il y a quelques jours.
Soumise aux blocus israélien et égyptien et dépourvue de ressources naturelles, la bande de Gaza souffre d’une pénurie chronique d’eau et de carburant. Le chômage s’élève à 45%, et plus des deux tiers de la population dépend de l’aide humanitaire.