Le président Abdelmadjid Tebboune présidera dimanche 3 mai un conseil des ministres, a indiqué ce samedi la Présidence de la République.
L’ordre du jour de cette réunion prévoit essentiellement l’examen et l’adoption de l’avant-projet de loi de finance complémentaire pour l’exercice 2020, et des exposés relatifs à la réorganisation de l’année scolaire en cours, du système numérique d’encadrement et de suivi de l’approvisionnement du marché en produits de base, outre la relance du dispositif d’appui à l’emploi de jeunes, a ajouté la même source.
Vendredi soir, au cours d’un entretien avec des médias nationaux diffusé sur l’ENTV, le président Tebboune a affirmé que la LFC 2020 comporterait un allègement de certains impôts et la suppression d’autres avec un durcissement du contrôle sur le commerce extérieur.
Le chef de l’État a assuré que la LFC 2020 ne prévoyait pas d’augmentation des impôts mais une réduction ». Cette loi répond, a-t-il soutenu, à « une nouvelle vision économique » qui fera du budget un outil de développement notamment à travers des incitations, et non « un simple objet de crédit et de dépenses ».
La LFC 2020 permettra d’accroître les recettes fiscales à travers l’élargissement de l’assiette fiscale et l’allègement d’une partie des impôts, a indiqué M. Tebboune.
Il est question de l’allègement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et de la suppression de certains impôts. Aussi, la LFC 2020 comprendra des dispositions visant à resserrer le contrôle sur les opérations d’importation pour éviter la surfacturation.
« Tout produit pouvant être fabriqué localement sera interdit à l’importation », a précisé le Président Tebboune, soulignant qu’uniquement l’importation des intrants utilisés par les opérateurs dans la production de produits à des taux d’intégration locale élevés sera autorisée ».
« On œuvrera également à lutter contre le phénomène de monopole par les exportateurs des matières dont l’État subventionne les matières premières sur les produits de ces opérations d’exportation en plafonnant leur part à 50%, soit uniquement la valeur ajoutée de leurs activités », a ajouté M. Tebboune.
Le chef de l’État a rappelé les mesures prises pour faire face à l’effondrement des recettes pétrolières du pays, notamment la réduction des dépenses de fonctionnement de 30%, un taux « susceptible d’être augmenté si nécessaire », ainsi que le report de projets de structures publiques.