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L’avenir de l’Algérie s’écrira avec un président malade, estime la presse française

L’avenir de l’Algérie s’écrira avec un président malade, estime la presse française

La candidature du président Bouteflika  a été largement commenté par la presse française ce lundi.

C’est « la fin d’un faux suspense », note le quotidien Libération dans un court article. « Pour les Algériens, c’est tout sauf une surprise dont ils semblent s’accommoder faute de mieux », confirme Le Parisien.

« L’avenir de l’Algérie, c’était et ce sera encore lui », raille l’éditorialiste des Dernières Nouvelles d’Alsace. « Diminué, la lippe figée, mutique en public depuis des années, Abdelaziz Bouteflika se succédera à lui-même si les circonstances lui prêtent vie et que les petits califes dans son dos cajolent les urnes comme il se doit », présume-t-il.

« Il y a un chef au sommet de l’État algérien » et « depuis hier, il est très officiellement vivant », réalise Denis Daumin de La Nouvelle République.

« A force de ne plus le voir et de l’entendre moins encore, nous avions fini par oublier son nom. Il se nomme Abdelaziz Bouteflika et il a 81 ans », précise l’éditorialiste en rappelant que « l’illustre octogénaire n’a plus l’usage de ses jambes et peut-être pas toute sa tête ».

– « Inconfort » –

Son âge et ses problèmes de santé n’en font pas moins le « favori » de la prochaine course, parie Jean Levallois dans La Presse de La Manche.

Si l’hypothèse d’un abandon du pouvoir n’a jamais été d’actualité, celle d’éluder l’élection a été envisagée, croit savoir Le Monde.

« Signe toutefois de l’inconfort représenté par la perspective d’un cinquième mandat, l’idée d’une prolongation +consensuelle+ du mandat (en cours) du président et d’un report de l’échéance électorale a été discutée au sein du pouvoir », selon le quotidien du soir.

« Le but était d’éviter de revivre la campagne de 2014 qui avait été menée avec un candidat absent, incapable de s’adresser aux électeurs. L’option du report, intenable sur le plan constitutionnel, a finalement été rejetée », ajoute-t-il.

Le Figaro confirme: « Il y a quelques semaines, les choses ont bien failli prendre une tout autre tournure ». Mais l’option du report « qui aurait permis de maintenir Bouteflika à son poste et aux différents courants du pouvoir de trouver un consens sur la succession » a été finalement abandonnée.

En fait, Abdelaziz Bouteflika est-il lui-même « au courant » qu’il est « candidat à un cinquième mandat »?  C’est la question que se posent deux militaires dans une caricature d’Alex, le dessinateur du Courrier Picard qui représente Bouteflika avachi sur son fauteuil roulant.

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