La corruption a connu « une tendance haussière qui rend difficile les efforts de lutte contre ce phénomène », a avoué ce mercredi le directeur de l’Office central de la répression de la corruption (OCRC), Mokhtar Lakhdari.
La lutte contre la corruption « n’est pas chose nouvelle mais elle était un leitmotiv accompagnant toutes les mutations politiques qu’a connues l’Algérie depuis l’indépendance. Toutefois, la réalité démontre que celle ci (la corruption) a connu une tendance haussière et nous n’avons pas réussi, à y mettre fin », a fait savoir M. Lakhdari, selon le compte rendu de l’agence officielle.
Il s’exprimait à l’occasion d’un atelier interactif sur « l’impact de la corruption sur l’exercice des droits de l’Homme », organisé par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), en collaboration avec l’Organisation internationale de la réforme pénale pour la région MENA.
« Il est impératif de s’appuyer sur deux éléments essentiels en vue de lutter contre la corruption, à savoir accorder une attention particulière à la revendication populaire de laquelle est issue une volonté politique exprimée dans le discours officiel et considérer la corruption comme une attitude individuel et non un dysfonctionnement institutionnel », a-t-il ajouté.
Présent à cette rencontre, le médiateur de la République Karim Younes a précisé que l’instance qu’il supervise a pour mission de « proposer les mesures permettant de lutter contre la bureaucratie et toutes formes d’abus », soulignant que son instance recevra les plaintes concernant des affaires de corruption administrative et notifiera aux instances concernées les mesures à prendre dans pareils cas.
L’Algérie nouvelle à laquelle l’on aspire est « une Algérie où aucune place n’est accordée à la corruption qui sera combattue avec fermeté « , a promis M. Younes.
Il a assuré la poursuite de la lutte contre ce fléau qui sera au cœur du projet politique du Président de la République, et ce en vue de parvenir à la moralisation de « la vie politique et relancer le développement socio-économique dans un environnement transparent et probe », et partant, ajoute M .Younes, rétablir « la confiance et la cohésion entre le citoyen et son État ».
Soulignant que la corruption administrative pèse désormais lourdement sur le citoyen, M .Younes a rappelé la raison pour laquelle le Président de la République a créé, le 17 février, l’instance du Médiateur de la République, mettant en exergue le rôle qui lui a été confié, notamment, la lutte contre la corruption dans les milieux de l’administration centrale et locale, les structures publiques, ainsi qu’au sein du secteur privé assurant des prestations de service public.