Le quart de finale retour de la Ligue des champions d’Afrique entre l’Espérance de Tunis et la JS Kabylie tourne au scandale.

Les images de ce qui s’est passé au stade de Radès, samedi 29 avril, continuent à être dévoilées, suscitant l’incompréhension quant à l’attitude des officiels du match qui ont permis la poursuite de la rencontre dans une ambiance d’enfer.

Le club de la capitale tunisienne et le représentant algérien s’affrontaient pour une place en finale de la plus prestigieuse compétition africaine interclubs.

À l’aller, à Alger, les Tunisiens avaient gagné sur la plus petite des marges (0-1) mais ils ont failli être surpris au retour sur leur terrain par une courageuse équipe de la JSK qui s’est battue jusqu’au bout (1-1), malgré sa situation plus que compliquée en championnat.

Les Canaris ont d’autant plus de mérite que le match s’est déroulé dans des conditions très difficiles.

À la pause, la rencontre a repris avec plus de 20 minutes de retard à cause d’affrontements violents entre les supporters tunisiens et les forces de l’ordre.

Les images des violences ont été diffusées en direct et choqué l’opinion publique.

L’équipe de la JSK n’avait pas d’autre choix que de se plier à la décision des officiels. Le match est donc allé à son terme.

La rencontre aurait pourtant dû être arrêtée car ce qui s’est passé dépasse de loin les habituelles escarmouches qui ont lieu dans les tribunes des stades de football.

Il n’y a pas eu de drame mais les affrontements entre supporters et policiers ont été d’une rare violence.

Les supporters algériens présents dans les tribunes ont été également agressés et plusieurs d’entre eux ont été blessés.

EST – JSK : une tronçonneuse dans le stade !

Les images diffusées sur les réseaux sociaux et les médias dans les jours qui ont suivi montrent l’ampleur de la violence qui a entouré le match. Une violence inouïe qu’on ne voit pas toutes les semaines dans les stades de football.

Outre les affrontements avec les policiers et les agressions sur les supporters algériens, les infrastructures de l’enceinte sportive ont été mises à sac.

Une image particulièrement choquante fait le tour des réseaux sociaux et des médias tunisiens, algériens et internationaux.

Elle montre un supporter local muni d’une longue tronçonneuse à bois. Selon les médias locaux, il l’aurait subtilisée lors du pillage d’un dépôt de matériel du stade de Radès.

La vidéo fait le buzz et suscite l’indignation. On y voit le supporter se trimballer dans les tribunes avec le dangereux appareil, après l’avoir mis en marche. C’est peut-être du jamais vu dans les stades de football.

La justice tunisienne a annoncé le maintien en garde à vue de 66 supporters arrêtés pendant les affrontements. La direction de la JSK a annoncé de son côté qu’elle allait saisir la Confédération africaine de football (CAF).

Les décisions de cette dernière sont très attendues. Elles doivent être à la hauteur de la gravité de ce qui s’est passé dans le stade de Tunis.

Pour bien moins que ça, la JSK a été suspendue de toutes les compétitions africaines par l’instance en 1986 à l’issue d’un match (1/8 de finale retour de la Coupe des clubs champions) contre l’Espérance de Tunis justement, émaillé d’une bagarre dans les vestiaires.