Est-ce sa teinte dorée, ses motifs représentant les mains délicates d’un chef d’orchestre ou la sophistication de ses protections contre la fraude ? Le billet de 10 francs suisses a en tout cas été élu vendredi plus beau billet de banque du monde.
C’est la Société Internationale des billets de banque (IBNS), un collectif de passionnés et de collectionneurs, dont l’objectif, depuis 1961, est de “promouvoir et stimuler” l’étude du papier-monnaie, qui remet cette “Récompense du billet de l’année”.
La coupure de 10 francs suisses, produite par la Banque nationale helvétique, a été élue billet de l’année 2017 “au cours du vote le plus serré que l’on ait jamais vu” au sein de l’IBNS, précise la Société sur son site internet.
Elle a devancé le billet de 10 livres émis par la Royal Bank of Scotland, et sa scientifique à chapeau Mary Sommerville, le billet de 10 dollars de la Banque du Canada, à la teinte mauve étincelante, ou le fier billet de 7 dollars des Iles Fidji, édité en l’honneur de son équipe de rugby à 7 qui a offert au pays la première médaille olympique de son histoire.
Le billet de 100 couronnes norvégiennes orné de son Drakkar viking ou la coupure de 40 francs de la Banque centrale de Djibouti, frappée d’un requin baleine sur lit de corail multicolore, étaient également dans la course.
Mais tous ces concurrents n’ont pas eu les faveurs d’un jury qui a été finalement plus séduit par la finesse des mains de chef d’orchestre, le tunnel ferroviaire et le mécanisme d’horlogerie dessinés sur le 10 francs suisses et qui, selon la Banque nationale helvétique, sont des éléments dépeignant “le sens de l’organisation” du pays.
Le 10 francs suisses est tout simplement “splendide”, conclut l’IBNS, dans son communiqué sur la compétition, où il s’enthousiasme également sur le fait que le billet intègre “le dernier cri des standards de sécurité technologique”.
La Confédération, réputée pour ses banques, aurait même pu se réjouir de voir une autre de ses coupures, le 20 francs suisses, participer au concours mais une règle empêche deux billets d’un même pays de concourir.
“Dans ce cas, un sous-comité choisit l’image la plus forte”, précise la très sérieuse IBNS.