Société

Le boufaroua, ce parasite qui ronge les palmiers en Algérie

En Algérie, le boufraoua constitue une menace sérieuse contre les palmiers dattiers du sud du pays. Un parasite qui se développe sur les dattes les rendant impropre à la consommation.

Pour lutter contre ce phénomène, un réseau de veille biologique a été installé dans le pays. En 2021, près de 2,5 millions de palmiers ont été traités contre ce parasite, selon le ministère de l’Agriculture.

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Selon la même source, pour protéger la production nationale de datte, l’Institut national de protection des végétaux (INPV), secondé par des entreprises privées, procédera cette année au traitement de plus de 4 millions de palmiers-dattiers contre le boufaroua, mais aussi contre le  myelois  (ver de la datte).

Le boufaroua en quelques points

Le Boufaroua se nourrit à partir des dattes. Il tisse des toiles blanchâtres autour des régimes de dattes et entraîne, entre autres, l’apparition de petites taches rouges sur le fruit qui prend un aspect rugueux, ce qui déprécie la qualité de la datte et affecte le rendement du palmier.

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Pour protéger leurs récoltes, les producteurs doivent être vigilants et surveiller de près les régimes de dattes afin d’intervenir dès l’apparition des premiers foyers.

Comment lutter contre le Boufaroua ?

INPV préconise un entretien régulier des palmeraies “car les mauvaises herbes se trouvant à l’intérieur ou aux alentours de la parcelle constituent les premiers refuges et foyers de ce ravageur”.

En cas d’infestations, l’Institut national de protection des végétaux recommande l’application “raisonnable” des produits phytosanitaires homologués contre ce parasite.

Les pesticides utilisés en Algérie pointés du doigt

La filière algérienne des dattes est actuellement en crise. Pour la deuxième fois en moins de deux mois, des lots de dattes de la variété Deglet Nour d’Algérie ont été retirés des étals en France. En cause, l’utilisation du diflubenzuron, un pesticide interdit par l’Union Européenne pour le traitement des dattes.

Pourquoi ce pesticide est-il utilisé en Algérie ? Est-il dangereux pour la santé ?

Selon le centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, le diflubenzuron “possède une faible toxicité aiguë quelle que soit la voie d’exposition“. il est « légèrement irritant » pour les yeux. Mais il n’a aucun effet sur la peau. Ce pestiside “n’est pas un sensibilisant cutané”.

Elle le classe comme “un cancérigène peu probable chez l’humain en raison principalement de l’absence de cancérogénicité chez les rats et les souris et de la non mutagénicité du produit dans une série de tests de génotoxicité“.

Ce centre précise toutefois que le diflubenzuron peut causer des effets hématologiques tels qu’une baisse de l’hémoglobine, une anémie hémolytique et une destruction des érythrocytes au niveau de la rate et du foie.

Le diflubenzuron est “non toxique pour la reproduction et le développement et il ne cause pas d’effets neurotoxiques ou endocriniens“, souligne le centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec.

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