Économie

Le Brent franchit la barre des 80 dollars : vers un baril à 100 dollars à la fin de l’année

Le Brent, référence pour le pétrole algérien, démarre la semaine en forte hausse. Vers 9h, il gagnait près de 2%, passant la barre symbolique des 80 dollars à la Bourse de Londres. C’est son meilleur niveau depuis mai dernier.

Le pétrole profite de la décision de l’Opep et de la Russie hier à Alger de ne pas relever son plafond de production, malgré les appels du président américain Donald Trump.

Selon l’agence Reuters, le pétrole profite également des perturbations non prévues de l’offre du Venezuela, de la Libye et du Nigeria. Ces perturbations ont contribué à resserrer le marché au moment même où la demande mondiale approche pour la première fois les 100 millions de bpj.

Mais ce sont les sanctions américaines contre l’Iran qui semblent peser le plus dans la hausse des cours. Des négociants, cités par l’agence Reuters, évoquent désormais un baril à 100 dollars en fin d’année ou au début 2019 avec l’entrée en vigueur de sanctions américaines contre Téhéran.

Les sanctions visant l’Iran pourraient avoir pour effet de retirer du marché près de deux millions de barils par jour de brut d’ici la fin de l’année, ce qui rendrait possible une poussée des prix jusqu’à 100 dollars, a expliqué Daniel Jaeggi,président de Mercuria Energy Trading.

“Nous devons nous préparer à un accès de volatilité au quatrième trimestre car (…) le marché n’a tout simplement pas la réponse appropriée, en termes d’offre, à la disparition de deux millions de bpj”, a-t-il déclaré.

Pour sa part, Ben Luckock, coresponsable du négoce de pétrole chez Trafigura, a estimé que le prix du baril pourrait atteindre 90 dollars le baril d’ici Noël et 100 dollars autour du Nouvel An avec le resserrement de l’offre sur le marché.

Dans ses dernières prévisions de marché publiée vendredi, la banque américaine JP Morgan a pour sa part jugé “probable” une poussée à 90 dollars dans les prochains mois, selon Reuters.

Les plus lus