Les dirigeants sahraouis réaffirment leur choix de la lutte armée devant l’entêtement du Maroc à bloquer toute initiative de règlement juste du conflit.

Dans un discours prononcé samedi 6 septembre, le roi du Maroc a fermé la porte à toute autre issue en dehors du plan d’autonomie marocain.

Ce dimanche, le chef du Front Polisario et président de la RASD, Brahim Ghali, était à Bir Lahlou, dans les territoires libérés, où il a présidé la cérémonie de passation des fonctions au chef d’état-major de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS), Mohamed El Ouali Akik, en remplacement de Beid El-Mohamed Ibrahim, nommé commandant de la cinquième région militaire.

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C’est près de cette localité qu’a eu lieu l’assassinat de trois chauffeurs de camion algériens le 1er novembre dernier, perpétré selon la présidence de la République par les forces d’occupation marocaines, par le moyen d’un « armement sophistiqué ».

Brahim Ghali a réaffirmé que l’APLS est « bien formée et pleinement opérationnelle » et a promis qu’elle infligera des « défaites amères » à l’armée marocaine.

Le choix de la lutte armée

« L’armée d’occupation goûtera à nouveau à l’amertume des défaites subies durant la dernière guerre livrée contre l’APLS et qui a duré 16 ans (…) l’armée sahraouie est bien formée et pleinement opérationnelle pour affronter l’ennemi et lui infliger de lourdes pertes », a indiqué le président sahraoui.

M. Ghali a en outre condamné l’attaque qui a coûté la vie à trois algériens, déclarant que cet assassinat « prouve la malveillance du régime marocain et l’étendue de son hostilité et de ses alliés non seulement envers le peuple sahraoui mais également à l’encontre des peuples de la région ».

En novembre 2020, une attaque des forces d’occupation marocaines contre des civils sahraouis dans la zone tampon de Guerguerat avait amené le Front Polisario à annoncer son retrait du cessez-le-feu en vigueur depuis 1991.

La semaine dernière, au lendemain de l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité prolongeant le mandat de la Minurso, le Polisario a annoncé qu’il ne restait que le choix de la lutte armée pour le peuple Sahraoui.

 « Le peuple sahraoui n’a pas d’autre choix aujourd’hui que de poursuivre et d’intensifier sa légitime lutte armée pour défendre la souveraineté de sa patrie et d’assurer l’exercice de son droit inaliénable et non négociable à l’autodétermination et à l’indépendance », a indiqué le front Polisario dans un communiqué.