Le chercheur Raouf Farrah, arrêté suite à l’affaire de la fuite d’Amira Bouraoui en février dernier, devrait être libéré ce jeudi 26 octobre, après 8 mois de détention. Le journaliste Mustapha Bendjama, lui, reste en prison.
La Cour d’appel de Constantine a rendu ce jeudi 26 octobre son verdict dans le procès en appel des prévenus poursuivis dans une deuxième affaire ouverte dans le sillage de l’affaire Amira Bouraoui. Cette deuxième affaire porte sur la perception de « financements de l’étranger » et la « publication d’informations classées secrètes ».
En première instance, fin août dernier, Raouf Farrah et Mustapha Bendjama ont été condamnés chacun à deux ans de prison ferme et 200.000 dinars d’amende, Mountaha Habes, cadre d’une entreprise économique, à 18 mois de prison ferme, Farrah Sebti, père de Raouf, à une année de prison avec sursis, tandis que Sofiane Berkane, cadre de la wilaya d’Annaba, a été relaxé.
Au cours du procès en appel qui s’est tenu le 12 octobre, le représentant du parquet avait requis l’aggravation des peines pour tous les accusés. Le verdict est tombé ce jeudi et la Cour a réduit les peines prononcées en première instance.
Procès en appel de Raouf Farrah : la Cour de Constantine rend son verdict
Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), Raouf Farrah et Mustapha Bendjama ont été condamnés à 20 mois de prison, dont 8 mois fermes et 12 avec sursis. Ayant purgé sa peine, le chercheur en géopolitique sera libéré ce jeudi, selon Me Kouceila Zerguine.
Le journaliste Mustapha Bendjama a lui aussi purgé sa peine mais il est sous mandat de dépôt dans le cadre de la première affaire liée directement à la fuite d’Amira Bouraoui. Il reste donc en prison.
La Cour de Constantine a également prononcé la réduction à six mois de prison ferme de la peine de Mountaha Habes, qui elle aussi quittera la prison aujourd’hui.
Pour dénoncer la lenteur dans la programmation du procès de la première affaire, le rejet de ses demandes de remise en liberté provisoire et ce qu’il considère comme des « violations du code de procédure pénale » le journaliste Mustapha Bendjama a entamé une grève de la faim le 3 octobre.