Les préparatifs des Jeux méditerranéens d’Oran, prévus en juin 2022, n’avancent pas à la cadence souhaitée et cela inquiète au plus haut point le Comité international des jeux méditerranéens (CIJM).
Les jeux ont été le principal point à l’ordre du jour d’une récente réunion du CIJM à Athènes au cours de laquelle le président de coordination des jeux d’Oran a fait part dans son rapport de sérieuses « préoccupations ».
« Bernard Amsalem a analysé la situation actuelle et a fait part de sa préoccupation et de son inquiétude face aux retards de construction des infrastructures, d’achèvement des appels d’offres, de mise en place de programmes de technologie et de transports », indique le CIJM sur son site internet.
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L’Algérien Salim Ilès, directeur général du comité d’organisation n’a pas répondu aux questions que les membres du CIJM souhaitaient poser car sa communication, prévue en visioconférence, « n’a pas été possible ».
« Les marges de temps extrêmement réduites »
« Les marges de temps extrêmement étroites, les retards dans les projets et l’écart apparent par rapport au calendrier initialement convenu rendent impérative la coopération immédiate et continue du CIJM avec le Comité d’organisation », indique le comité international qui annonce une réunion avec le Comité d’organisation le 30 novembre et une visite à Oran du 10 au 12 décembre.
Les membres ont également convenu de solliciter des réunions avec des responsables « au plus haut niveau de l’État en Algérie », à savoir avec le président, le Premier ministre, le ministre de la Jeunesse et des Sports, ainsi qu’avec le Comité olympique algérien, « afin d’apporter des solutions immédiates aux problèmes qui ont surgi concernant les rythmes des préparatifs ».
Le CIJM n’a pas brandi la menace de retirer l’organisation à la ville d’Oran si les retards persistent, mais il a laissé entendre qu’il ne peut pas « mettre en danger » les jeux et leur « prestige ».
« Nous respectons le peuple algérien et ses efforts, nous respectons le gouvernement du pays pour les grandes dépenses qui ont été faites pour la construction des projets, mais nous devons préserver le prestige des Jeux méditerranéens. Nous voulons tous que les Jeux aient lieu à Oran, nous aiderons par tous les moyens à les organiser, mais nous ne pouvons pas mettre en danger le plus grand événement sportif de la Méditerranée », a déclaré le président du CIJM, Davide Tizzano, au cours de la même réunion.
« Le temps presse pour les Jeux méditerranéens d’Oran 2022 et le CIJM précise qu’il n’y a plus de temps pour de nouveaux retards qui pourraient mettre en péril l’événement sportif des trois continents et de ses 26 membres, qui a fêté son 70e anniversaire cette année », conclut le comité international des jeux méditerranéens.