Le Club des magistrats réagit en des termes crus à l’intervention de la force publique contre les magistrats au sein même de la Cour de justice d’Oran. Il qualifie ce qui s’est passé ce dimanche 3 novembre de « comportement lâche » des « sbires du ministère de la Justice ».
« Le Club des magistrats d’Algérie dénonce le comportement lâche et despotique des sbires du ministère de la Justice envers nos collègues de la Cour d’Oran ».
« Cela dénote du degré du narcissisme et de la dictature que subissent les magistrats et qui est arrivé jusqu’à la réquisition de la force publique pour réprimer par l’agression des juges et des procureurs de la République dont le seul tort est d’avoir voulu s’affranchir effectivement d’un ministère brutal », ajoute-t-il.
Aussi, le club réitère sa revendication antérieure qui est le départ de l’actuel ministre de la Justice Belkacem Zeghmati et « de tous les responsables qui ont exécuté des ordres illégaux et pour réprimer les magistrats ».
Décrivant ce qu’a fait le ministère aujourd’hui comme de la « barbarie » et de « précédent dans le monde, qui n’a pas eu lieu dans les plus grandes dictatures », le Club des magistrats affirme qu’il s’agit là l’un motif pour le « renvoi rapide du ministre illégal, dont le maintien en poste constitue une menace pour l’institution judiciaire et la stabilité des institutions importantes et sensibles de l’État ».
Il appelle en outre tous « les honorables parmi les partenaires de la justice, les citoyens honnêtes et les médias indépendants à condamner ces actes barbares et non civilisés qui ont terni l’image de l’Algérie à l’étranger ».
Enfin, le club sollicite le Syndicat national des magistrats pour adopter une attitude « d’escalade honorable pour sauvegarder ce qui reste de la dignité des magistrats et soutenir la revendication populaire de l’indépendance du pouvoir judiciaire ».
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