search-form-close
Le Collectif des Mozabites d’Europe dénonce le wali de Ghardaïa et une « justice aux ordres »

Le Collectif des Mozabites d’Europe dénonce le wali de Ghardaïa et une « justice aux ordres »

Le militant Hadj Brahim Aouf qui partageait sa cellule avec Kamel Eddine Fekhar a été libéré, a confirmé à TSA, le Collectif des Mozabites d’Europe. Le syndicaliste du CLA a quitté la prison vers 20h00, a précisé le président du Collectif Abddallah Zekri en se réjouissant de cette nouvelle qui ne diminue pas l’impact de la mort de M. Fekkhar dans des conditions terribles décrites par son avocat. M. Zekri nourrissait d’ailleurs des craintes pour M. Aouf.

Le décès de M. Fekhar est « la conséquence directe d’une détention arbitraire orchestrée par le wali de Ghardaïa et une justice aux ordres », a dénoncé le Collectif dans un communiqué publié jeudi soir. « Kamel Eddine Fekhar, médecin de profession, militant politique, était un détenu d’opinion. Il n’avait commis ni délit ni crime. Il est décédé le 28 mai à l’hôpital Frantz Fanon de Blida, suite à une longue grève de la faim qu’il a entamée durant sa détention. Les institutions judiciaires et carcérales du pays portent la pleine et entière responsabilité de son décès », s’indigne-t-il.

« Les autorités locales méprisantes à l’égard de la population mozabite et notamment le wali Azzeddine Mechri se sont acharnés contre lui, parce qu’il était militant politique et parce qu’il était Mozabite. Il a subi depuis 2001 un véritable harcèlement judiciaire », dénonce encore le Collectif.

« Aujourd’hui, le procureur général Mohamed Bensalem pour avoir causé la détention arbitraire de Kamel Eddine Fekhar, le juge d’instruction de la 1ère chambre pour avoir ordonné sa détention, le président de la Chambre d’accusation pour avoir maintenu la décision de détention et l’administration pénitentiaire portent une grave responsabilité dans la mort de Kamel Eddine Fekhar . C’est dire que le système porte une lourde responsabilité dans le décès de ce martyr de la liberté », décrit le texte.

En conséquence, le Collectif affirme se joindre à la population locale pour « réclamer le départ immédiat du Procureur général Mohamed Bensalem, du juge d’instruction et tous ceux qui sont impliqués dans cette triste tragédie, sans oublier Azzedine Mechri, wali de Ghardaïa, accusé de division et de corruption ».

Après la libération de M. Aouf, le collectif demande celle « du jeune Bahmed Lassaker, de Mohamed Baba Nadjar, le plus ancien détenu politique et de Hadj Gharmoul premier hirakiste toujours en prison et la libération immédiate de tous les détenus d’opinion et de toute personne arrêtée dans le cadre du mouvement citoyen du 22 février 2019 ».

  • Les derniers articles

close