Le metteur en scène et acteur, Kader Djeriou, a animé dimanche 20 octobre, un live sur Facebook pour proposer une solution à la crise politique qui frappe le pays depuis le 22 février. Le comédien, très actif dans le hirak, a appelé les jeunes algériens à éviter la diffamation et toute sorte d’insultes en particulier à l’encontre de l’institution militaire, au risque de se retrouver en prison, et de rester dans la critique constructive.
« L’Armée est la nôtre, l’ennemi n’est pas l’Armée. Il n’y a aucune transition dans le monde sans l’accompagnement de l’armée », a déclaré le comédien qui exhorte le mouvement populaire à s’en tenir à ses revendications.
« Le Hirak doit rester sur ses revendications principales : l’État de droit, le départ du gouvernement Bedoui et des élections honnêtes et transparentes », a soutenu l’acteur principal du feuilleton à succès Ouled Lahlal et qui participe à toutes les marches du vendredi.
« Notre combat n’est pas une question de région ou d’ethnie, mais une question de patrie », insiste-t-il, relevant que si le peuple s’est soulevé contre des partis tels que le FLN et le RND « c’est parce que durant 20 ans ils ont soutenu un programme qui s’est révélé un échec ».
Kader Djeriou, qui intervient souvent sur les réseaux sociaux, n’épargne pas les partis et les personnalités politiques de l’opposition « mus uniquement par l’enjeu du pouvoir », et incapables d’offrir « une alternative politique » pour faire face à celle du pouvoir.
Il déplore l’absence d’un accord autour d’un candidat « consensuel », et réitère son rejet des présidentielles dans les conditions actuelles.
« L’absence d’un programme politique qui puisse servir d’alternative à l’offre politique du pouvoir met de l’eau au moulin de ce dernier. Le Hirak a besoin d’un leader. Le slogan « Yetnahaw ga3 » n’est pas un programme politique du point de vue du pouvoir. Si l’opposition propose une personnalité qui portera la voix du peuple, celui-ci sera un moyen de pression pour que le gouvernement de (Noureddine) Bedoui parte et pour qu’il y ait des élections honnêtes et transparentes », soutient Djeriou.
Pour le comédien, « le système reste dans son rôle d’aller vers des élections en l’absence d’alternative du Hirak qui sort tous les vendredis ».