Le comité national pour la libération de Louisa Hanoune considère que « la criminalisation de l’action politique, le délit d’opinion constituent une grave dérive antidémocratique et ouvrent la voie à tous les dérapages ».
Dans un communiqué rendu public ce mercredi 24 juillet, le comité constate qu’ « au moment où le régime en place parle de dialogue, il mène une politique répressive contre tous ceux et toutes celles qui réclament son départ, jette en prison sous divers prétextes des dizaines de citoyens pour délit d’opinion, ferme médias et espaces de débat à toutes les voix qui le contrarient ».
Il « prend acte » en outre « du refus de libérer Louisa Hanoune, Secrétaire générale du PT, en détention provisoire depuis le 9 mai 2019, du moudjahid Lakhdar Bouragaâ depuis le 29 juin et d’une soixantaine de jeunes manifestants, dont le grand nombre pour avoir arboré l’emblème de l’amazighité ».
Aussi, un appel est lancé à « tous les partis, syndicats, organisations de droits de l’homme, citoyens attachés à la démocratie » pour « exprimer clairement et fermement l’exigence démocratique de la libération de Louisa Hanoune, Lakhdar Bouragaâ, de tous les détenus d’opinion et l’arrêt immédiat de tous les actes répressifs et liberticides ».
Pour le comité, « à travers l’injustice que subissent un responsable d’un parti politique, un Moudjahid et des jeunes, c’est la révolution du 22 février qui est attaquée, qu’on veut faire avorter ».
Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs, est en détention provisoire depuis le 9 mai. Elle est poursuivie devant le tribunal militaire de Blida pour « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’Etat ».