Le chef de l’ONU Antonio Guterres s’est exprimé ce vendredi lors d’un point de presse à New York sur les manifestations populaires qui se déroulent dans plusieurs pays dont l’Algérie.

Il a appelé les dirigeants du monde entier « à écouter les problèmes des gens », selon le compte rendu publié sur le site de l’ONU.

À l’adresse des dirigeants algériens, M. Guterres a prodigué un conseil : « Avec la solidarité et des politiques intelligentes, les dirigeants peuvent montrer qu’ils » comprennent « - et indiquer la voie à un monde plus juste ».

« L’inquiétude dans la vie des gens mène à tout sauf au calme dans les rues et les places des villes. Chaque situation est unique. Certaines manifestations sont déclenchées par des problèmes économiques, notamment la hausse des prix, des inégalités persistantes ou des systèmes financiers qui profitent aux élites. D’autres découlent de revendications politiques. Et dans certains cas, les gens réagissent à la corruption et à différentes formes de discrimination », a déclaré M. Guterres.

De nombreux pays dont l’Algérie connaissent des manifestations et des troubles sociaux depuis plusieurs mois, ce qui inquiète l’ONU. « Les manifestations ont pour point commun la colère des populations au sujet des inégalités et leur méfiance à l’égard des dirigeants politiques », écrit l’organisation onusienne.

Pour Guterres, il est clair qu’il existe « un déficit croissant de confiance entre les citoyens et les institutions politiques et que le contrat social est de plus en plus menacé ». « Le monde est également aux prises avec les effets de la mondialisation et des nouvelles technologies, qui ont accru les inégalités au sein des sociétés », a-t-il expliqué.