L’ex-championne d’Afrique de judo, Salima Souakri est en colère. La secrétaire d’Etat chargée du Sport d’élite est remontée particulièrement contre des athlètes algériens qui se plaignent sur les réseaux sociaux des conditions de leur prise en charge.

« Pour le budget de préparation des athlètes d’élite qualifiés aux Jeux olympiques et ceux qui prendront part aux Jeux méditerranéens, on a distribué en 2020, et nous continuerons à le faire en 2021 », a-t-elle dit à Ain Benian sur la côte ouest d’Alger, en marge du lancement d’un projet destiné aux femmes.

Mme Soukari a exprimé son étonnement de « voir des athlètes se précipiter pour se plaindre sur les réseaux sociaux » sur leur prise en charge par l’Etat. « Pour un petit problème, un athlète se plaint sur Facebook et menace d’arrêter sa carrière. L’Algérie est une ligne rouge. Je ne permets à aucun athlète de faire du chantage », a-t-elle dit encore.

« L’Algérie est une ligne rouge »

« Il y a plus de 400 athlètes qualifiés aux Jeux olympiques et aux Jeux méditerranéens. Il faut que les fédérations nationales jouent leurs rôles. Je ne plains pas uniquement les sportifs qui écrivent sur les réseaux sociaux, mais aussi certaines fédérations qui ne font pas leur travail alors qu’elles doivent écouter les athlètes », a-t-elle critiqué.

Elle a demandé aux athlètes de poser d’abord leurs problèmes aux fédérations et au ministère, avant d’aller se plaindre sur les réseaux sociaux. « Si le problème n’est pas pris en charge, à ce moment, il peut aller écrire sur les réseaux sociaux, mais ce n’est pas à chaque fois qu’un athlète se plaigne d’un problème, il écrit des choses sur l’Algérie. C’est inacceptable », a-t-elle souligné.

La secrétaire d’Etat a pointé l’impact des écrits des athlètes sur les réseaux sur la préparation des autres sportifs pour les compétitions internationales. Dans ce contexte, la préparation des athlètes algériens pour les Jeux olympiques et les Jeux méditerranéens ne semble pas se dérouler dans la sérénité.