Fin janvier, la secrétaire d’État chargée du Sport d’élite, Salima Souakri, poussait un coup de gueule contre les sportifs qui se plaignent du manque de moyens et des mauvaises conditions de préparation.
« L’Algérie est une ligne rouge », avait-elle mis en garde. Moins d’un mois après, ce n’est pas un athlète qui monte au créneau, mais un cadre du secteur, ancien judoka de haut niveau.
Amar Benyekhlef, médaillé olympique et entraîneur national de judo, fait depuis quelques jours le buzz sur les réseaux sociaux avec une vidéo dans laquelle il dénonce la gabegie qui, selon lui, règne dans le secteur du sport.
Un salaire de 40.000 DA
« Des gens sans niveau occupent des postes de responsabilité. Nous avons étudié pour rien », dit-il, assurant qu’en plus d’être vice-champion olympique (au JO de Pékin en 2008), il a aussi un master II et s’apprête à faire un doctorat en sport.
Les internautes sont particulièrement surpris par le montant de son salaire d’entraîneur national, qu’il n’hésite pas à dévoiler : 4 millions de centimes mensuels (40.000 DA), soit moins du salaire moyen national, ou deux fois le SMIG (20.000 DA). Aussi, il menace, avec ironie, d’ouvrir un étal de marchand d’oranges. Un coup de gueule qui risque de faire des vagues dans le secteur.