Le Comité pour la protection des journalistes (Committee to Protect Journalists, CPJ), une ONG basée aux Etats-Unis, a appelé ce mercredi les autorités algériennes à libérer le journaliste Bendjama Mustapha, rédacteur en chef du journal Le Provincial, ainsi qu’à « mettre fin au harcèlement des journalistes couvrant les manifestations contre le gouvernement ».
« Les autorités algériennes doivent libérer immédiatement et sans condition Bendjama Mustapha et tous les autres journalistes arrêtés ces derniers mois », a déclaré Sherif Mansour, coordinateur du CPJ pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, cité dans un communiqué du CPJ diffusé ce mercredi.
« Des millions d’Algériens sont descendus dans la rue pour faire entendre leur voix, et la presse devrait être autorisée à couvrir cette période d’importance nationale sans crainte de représailles », a ajouté M. Mansour.
Bendjama Mustapha a été arrêté mercredi après-midi sur les lieux de son travail par quatre agents de police en civil, a annoncé la veille Le Provincial. « Il a été conduit dans les locaux de la sûreté de wilaya. L’unité centrale de son PC a également été saisie », a indiqué le journal sans donner plus de précisions.
Le CPJ avait déjà appelé jeudi passé à « libérer immédiatement » les journalistes en détention Said Boudour, Abdelmoundji Kheladi et Adel Azeb Chikh et à « abandonner toutes les poursuites à leur encontre ».
« Nous rappelons au gouvernement que la légitimité des prochaines élections présidentielles dépendra largement de la capacité de tous les journalistes à couvrir de manière indépendante la situation dans le pays », avait alors indiqué Sharif Mansour.