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Le CSC sur le toit du football algérien 21 ans après

Personne n’a parié un centime sur lui, et pourtant, le CS Constantine a déjoué tous les pronostics, parvenant à décrocher le 2e titre de champion de son histoire, 21 ans après un premier sacré remporté en 1997.

Ni le champion sortant l’ES Sétif, ni l’USM Alger, ou encore le MC Alger n’ont réussi à tenir le rythme imposé par le CSC durant son parcours. Retour sur une saison pas comme les autres pour la formation de Cirta

Samedi 12 mai, une date qui restera gravée à jamais dans les mémoires des amoureux du CSC, vainqueur en déplacement face à l’USM Blida (2-1), trois points supplémentaire qui lui ont permis d’assurer officiellement sa consécration, à une journée de l’épilogue.

À la tête du championnat depuis la 5e journée, le CSC mérite amplement son sacre, eu égard de la régularité affichée par les coéquipiers du buteur maison Mohamed Amine Abid, qui avec ses 16 buts inscrits jusque-là, a grandement contribué dans ce titre. Il y a eu certes des zones de turbulences, mais le groupe a fait preuve d’un mental de fer qui lui a permis de passer tous les écueils.

« Je serai l’entraîneur le plus heureux du monde si je parviendrais à mener le CSC au titre », avait indiqué l’entraîneur Abdelkader Amrani dans un entretien accordé à TSA le 19 décembre dernier, à l’issue de la première partie de la compétition.

Maintenant que c’est chose faite, Amrani a réussi là où ses prédécesseurs avaient échoué, faisant mieux qu’un certain Roger Lemerre (201-2013), à savoir permettre à cette équipe de réécrire ses lettres de noblesse, même s’il s’agit que du deuxième titre dans l’histoire de ce prestigieux club.

« Bien évidemment, je suis aux anges avec ce titre amplement mérité, décroché grâce aux efforts de tout le monde : joueurs, staff technique et direction. Nous avons beaucoup souffert durant la saison, et Hamdoullah, l’équipe a été récompensée de ses efforts et de son abnégation. Maintenant, nous devons bien savourer ce titre », a affirmé Amrani sur les ondes de la radio nationale.

La stabilité a payé

C’est devenu très rare de nos jours dans un championnat où les clubs consomment souvent plus d’un entraîneur pas saison, mais le CSC a dérogé à la règle en optant pour la stabilité au niveau de l’encadrement technique avec Amrani, arrivé en décembre 2016 en remplacement de l’Espagnol Miguel Angel Portugal.

Aujourd’hui, les résultats sont là pour le CSC, confirmant que la stabilité au sein d’un club de football est déterminante dans l’optique d’aller chercher les bons résultats.

Pourtant, le CSC a été confronté la saison dernière à une instabilité criarde qui a failli précipiter le club vers la Ligue 2. Avant Amrani, le CSC a consommé trois techniciens durant la phase aller de l’exercice 2016-2017, il s’agit du Franco-Portugais Didier Gomes, Karim Khouda et l’Espagnol Miguel Angel Portugal. Les dirigeants ont bien appris la leçon.

« C’est un titre mérité. Nous avons dominé la compétition depuis la 5e journée, ce n’est pas un hasard que nous sommes aujourd’hui champions d’Algérie. Je remercie les joueurs, le staff technique et les supporters qui nous ont beaucoup soutenus cette saison », indiqué de son côté le manager du club Tarek Arama, qui a ajouté une deuxième couronne à son palmarès, lui qui avait remporté le titre en tant que joueur 21 ans plus tôt avec les Laouar, Bounaâs, Ghoula, Kaoua, et autres Bourahli.

Flashback. Lors de la saison 1996-1997, le CSC qui se présentait dans la peau d’un outsider, avait également déjoué les pronostics en raflant un titre historique, le premier dans l’histoire du club constantinois, totalisant 56 points, à une longueur d’avance sur son dauphin le MC Oran.

La génération actuelle a réussi à marcher sur les traces de son aînée, réalisant des statistiques à couper le souffle : 16 victoires, 8 matchs nuls, et 5 défaites. Côté offensif, l’équipe a marqué 36 buts, soit la 4e meilleure attaque, pour 26 buts encaissés.

Désormais, le CSC est appelé à préserver cette dynamique en vue de la saison prochaine, qui sera marquée par le retour du club sur la scène continentale. L’exercice 2018-2019 sera aussi difficile que son précédent pour les coéquipiers de Walid Bencherifa qui doivent bien assumer leur nouveau statut de champions.

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