Société

Le décès d’une femme d’une piqûre de scorpion indigne les habitants d’Ouargla

Aicha Aouissat, enseignante dans la faculté des langues de l’Université d’El Oued, est décédée hier lundi à Ouargla, après une hospitalisation de dix jours, suite à une piqûre de scorpion.

Le décès tragique de l’enseignante universitaire soulève depuis l’indignation des habitants de Ouargla qui ont été nombreux à dénoncer le manque de moyens et de personnel de l’hôpital du chef-lieu de leur wilaya. Ce dernier, selon certaines sources, ne disposait pas de sérum antiscorpionique ou ne disposait que de doses périmées, ce qui a empêché la prise en charge rapide de la blessée.

Sur les réseaux sociaux, les habitants de Ouargla dénoncent les autorités qui ont « laissé la région abandonnée à elle-même » alors qu’elle « recèle de grandes richesses ».

Pour beaucoup, Aicha Aouissat n’a pas été tuée par la piqûre de scorpion mais par la mauvaise prise en charge dans l’hôpital et le manque de moyens humains et matériels.

Les médecins, notamment les médecins résidents, ont également été nombreux à dénoncer la situation dans laquelle se trouve l’hôpital de Ouargla et, de façon plus générale, les hôpitaux du Sud du pays.

Le manque de sérum antiscorpionique et l’absence de certains spécialistes au sein de l’hôpital sont pointés du doigt sur les réseaux sociaux.

« Prise en charge à temps », selon le ministre de la Santé

Ironie du sort, la défunte Aicha Aouissat avait, fin juillet, soutenu par une publication sur sa page Facebook, les protestations des habitants d’Ouargla contre un gala artistique organisé dans la ville.

Elle avait notamment dénoncé « l’insuffisance des équipements » de la wilaya d’Ouargla. « Parmi eux, le seul hôpital et l’absence de centre hospitalo-universitaire malgré l’ouverture de la spécialité de médecine à l’Université de Ouargla », avait écrit le professeur de langue le 28 juillet de cette année.

S’exprimant ce mardi matin dans une conférence de presse qu’il a donnée pour faire le point sur l’épidémie de choléra, Mokhtar Hasbellaoui, ministre de la Santé, a affirmé que la patiente décédée a été prise en charge à temps et a été admise au service de réanimation de l’hôpital de Ouargla qui est un centre hospitalo-universitaire qui dispose de tous les moyens humains et matériels, selon le ministre.

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