Économie

Le dinar algérien au plus haut face à l’euro depuis avril 2020

La tendance à la remontée du dinar algérien face à l’euro se maintient. Depuis quelques semaines, la monnaie nationale est cotée à des niveaux jamais enregistrés depuis plus de deux ans.

Après être descendue sous la barre des 140 dinars pour un euro, la monnaie unique européenne s’enfonce davantage sous ce seuil. Ce jeudi 22 septembre, l’euro est coté à 138,67 dinars, selon le tableau des cotations de la Banque d’Algérie. Soit un niveau jamais vu depuis fin avril 2020.

| Lire aussi : Les 2 raisons de la remontée du dinar face à l’euro et au dollar

Le dollar se maintient quant à lui légèrement au-dessus de la barre des 140 dinars. Il est échangé pour 140,44 dinars. Lors de la séance de mardi 20 septembre, le billet vert américain était à 140,28 dinars et l’euro à 139,98 dinars.

La valeur de la monnaie algérienne enregistrée ce jeudi face à l’euro est la plus élevée depuis avril 2020, soit depuis le creux historique des cours du pétrole, qui a vu l’or noir atteindre des valeurs négative à cause des restrictions liées à la crise sanitaire du covid-19.

Fragilité

Le record historique de l’euro face au dinar remonte au début de l’année 2021, à 162,77 dinars pour un euro.

Par rapport à ce plus bas historique, la monnaie algérienne s’est appréciée de 15 %, ce qui n’est pas négligeable.

La hausse des cours des hydrocarbures, qui se maintient depuis plusieurs mois, n’est pas étrangère au raffermissement du dinar algérien, estiment de nombreux économistes.

À cette conjoncture internationale favorable s’ajoutent des facteurs endogènes, comme la politique de rationalisation des importations. L’Algérie a réduit drastiquement ses importations, ce qui a provoqué des pénuries de pièces de rechange automobile, de médicaments, de véhicules neufs, d’ordinateurs, de smartphones, etc.

Cette somme de facteurs a influé positivement sur la balance commerciale et le niveau des réserves de change. Les économistes s’attendent par ailleurs à des effets positifs de cette hausse du dinar sur le taux d’inflation et le niveau des prix à la consommation des produits importés.

Toutefois, comme le souligne l’économiste Brahim Guendouzi, cette appréciation du dinar algérien demeure « fragile » à cause notamment du fort déséquilibre budgétaire.

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