Le Front des forces socialistes (FFS) a fortement critiqué le projet de règlement intérieur proposé pour l’Assemblée populaire nationale, affirmant qu’il risquait de transformer le parlement en « caserne ».
« Le pouvoir, qui a fait du Parlement une chambre d’enregistrement, est en passe de le transformer en une caserne, piétinant la liberté d’expression et étouffant toutes les voix qui lui sont discordantes », a dénoncé Mohamed Hadj Djilani, Premier secrétaire du FFS, lors d’une intervention effectuée ce samedi à Tizi Ouzou.
« Au lieu de donner plus de prérogatives aux députés pour exercer leur pouvoir de contrôle sur le gouvernement et instaurer la séparation du pouvoir législative du pouvoir exécutif , ce projet de Règlement intérieur propose plusieurs articles verrouillant la libre expression des députés lors des séances plénières, et excluant la langue amazighe des travaux de l’assemblée en violation de la constitution », a estimé Hadj Djilani.
« Ce projet de règlement intérieur est une autre régression en termes de liberté de l’action parlementaire », a indiqué le Premier secrétaire du parti, ajoutant que « le FFS rejette avec vigueur le projet du règlement intérieur tel que proposé devant l’Assemblée Populaire Nationale ».
Pour le FFS, l’Algérie « ne parvient pas encore à assurer son développement. » « S’en remettre au secteur privé étranger n’est pas la solution car cela constitue une hypothèque pour son indépendance et à terme pour sa souveraineté », prévient-il.
Le FFS poursuit en affirmant que « sur le plan social, le pays ne dispose plus de ressources suffisantes pour assurer un niveau de vie décent à une population croissante et une protection sociale des plus démunis. »