Le FFS établit un constat sévère de la gestion du pays, à l’occasion de la célébration de la fête d’indépendance. Dans un discours prononcé ce jeudi à Oran devant les élus de différentes fédérations et les militants, le premier secrétaire du parti, Mohamed Hadj Djillani a estimé que le « pouvoir mène le pays à la dérive ».
« L’anniversaire de l’indépendance devait être l’occasion de présenter un bilan sur la gestion du pays, et non la promotion de réformes imposées et qui ont échouées au point de mettre en péril l’avenir du pays et des générations futures », affirme Djillani.
« Le rêve par le peuple algérien de construire une Algérie démocratique sociale conformément à la proclamation du 1er Novembre et aux résolutions du congrès de la Soummam s’est transformé en cauchemar qui dure depuis plus d’un demi-siècle », déplore-t-il.
Une situation dont est responsable en premier chef le système mis en place depuis l’indépendance et qui ne prête guère à l’optimisme, suggère-t-il.
« La situation politique, économique et sociale de l’Algérie d’aujourd’hui n’est que le résultat de ce système qui perdure depuis la confiscation du droit du peuple algérien à l’autodétermination », critique Djillali.
«La situation politique, économique et sociale n’augure rien de positif », poursuit-il, en mettant en garde contre les conséquences de la poursuite de ce système et de sa gestion.
Le pouvoir mène le pays « vers une dérive qui engendrerait des conséquences dangereuses sur son indépendance économique, sur ses ressources, son unité, sa stabilité et sa souveraineté », met-il en garde.
« Sur le plan économique, c’est comme si le pouvoir ne veut pas tirer les leçons de sa gestion désastreuse des affaires du pays. Au lieu de louer des réalisations qui ne répondent aucunement aux aspirations du peuple, les décideurs auraient dû présenter des bilans crédibles et objectifs », dit-il ajoutant que «la situation que nous vivons aujourd’hui risque de s’aggraver si le régime poursuit sa stratégie libérale qui ne sert ni le peuple ni le pays ».
« Nous n’avons pas de leçon à recevoir sur le nationalisme »
Sans doute pour répondre de nouveau au président de l’APN qui avait accusé l’opposition de « noircir la tableau » de la situation du pays, Hadj Djillani qui se réfère régulièrement au défunt président du parti, Hocine Ait Ahmed fondateur FFS, a soutenu que son parti « n’a aucune leçon à recevoir » en matière de nationalisme.
« Nous au FFS, n’avons aucune leçon à recevoir en terme de nationalisme et notre responsabilité est dans la lutte jusqu’à l’instauration d’une démocratie réelle et un état de droit et des institutions, nous réaffirmons notre engagement et notre détermination à lutter pour que le pays ne soit pas otage des politiques aventureuses imposées ».
Il appelle dans ce contexte, ses militants et toutes les catégories à se mobiliser en faveur du changement même s’il admet que la « lutte n’est pas simple ». « Nous sommes conscients que la lutte n’est pas facile, mais notre confiance en la détermination et la volonté de nos militants nous permettra de nous surpasser et d’affronter les obstacles et les difficultés (…) Nous devons plus que jamais, redoubler d’efforts et unifier nos rangs et les rangs de toutes les énergies positives, pour une présence effective sur le terrain des luttes ». Le FFS n’a pas jugé utile de commenter les changements opérés au sein de certaines institutions.