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Le FFS appelle le pouvoir à « mettre fin à la répression »

Le FFS appelle le pouvoir à « mettre fin à la répression »

Le FFS a appelé ce jeudi le pouvoir à cesser la répression et les Algériens à demeurer « mobilisés » et à rester « vigilants » face aux tentatives d’instrumentalisation du mouvement populaire afin de l’entraîner dans la confrontation.

« Il ne fait aucun doute que des « forces » à l’intérieur et à l’extérieur du système agissent sournoisement et méthodiquement pour prolonger et aggraver l’impasse et provoquer un basculement dans le désordre et la violence », met-il en garde, dans une déclaration lue par son premier secrétaire Youcef Aouchiche à l’occasion de la commémoration du Congrès de la Soummam, qui s’est tenu le 20 août 1956 à Ifri-Ouzalaguen dans la wilaya de Bejaia.

Selon lui, le pouvoir en place doit prendre la mesure des « graves périls » qui guettent la Nation en « cessant les ruses et les louvoiements ». « Vouloir à tout prix maintenir un système moribond, c’est parier sur le pire », prévient le FFS, qui invite le pouvoir à faire la bonne lecture du message délivré par le mouvement populaire depuis février 2019.

« Le régime actuel a tort d’assimiler ce mouvement populaire à une simple révolte contre un homme, ses réseaux clientélistes et oligarchiques. Penser que quelques condamnations spectaculaires d’anciens premiers ministres, de politiciens ou d’affairistes véreux étancheront la soif de liberté, de justice et démocratie du peuple algérien serait encore plus grave », souligne le plus vieux parti d’opposition.

« Le pouvoir doit se rendre à l’évidence : s’obstiner à vouloir imposer unilatéralement et au pas de charge une nouvelle constitution et un agenda politique dans un climat extrêmement délétère, c’est prendre le risque non seulement d’échouer, mais, plus grave, d’alimenter toutes les stratégies de déstabilisation du pays, et faire paradoxalement le jeu des « complots» qu’il dénonce par ailleurs », alerte-t-il encore.

Cap sur la reconstruction du consensus

Clé de voûte du programme du parti depuis sa création en 1963, l’élection d’une assemblée constituante est l’unique planche de salut, selon le FFS, pour bâtir de véritables institutions. « Pour le FFS, seul un processus constituant pourra garantir une stabilité politique, prélude d’un retour à la légitimité populaire. L’Assemblée Nationale Constituante constitue une échéance incontournable pour sortir du provisoire et des incohérences politique et juridiques et rendre irréversible la Démocratie », souligne Youcef Aouchiche. « Pour le FFS, il est une certitude : la « nouvelle Algérie » ne se construira pas sans le peuple, encore moins contre lui ».

Tout en condamnant les multiples atteintes aux libertés et tout en exigeant la libération des détenu d’opinion, le FFS interpelle le pouvoir à « mettre fin à la répression, aux arrestations et condamnations arbitraires, et à ouvrir les champs politique et médiatique ».

« Il est encore temps de rétablir la confiance et de donner ses droits à la politique ». Il réitère que la reconstruction du consensus national reste l’unique voie de salut pour le pays. « Nous ne cesserons d’œuvrer à la concrétisation d’un dialogue sans exclusive, loin des coalitions d’appareils aux objectifs flous, pour la recherche d’une issue politique et démocratique à la crise multidimensionnelle que nous vivons », affirme le premier secrétaire.

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