Empêchés, hier vendredi, de tenir un conseil national extraordinaire au siège du parti, une soixantaine de membres du conseil national du FFS, dont deux membres de l’instance présidentielle, Hayet Tayati et Sofiane Chioukh, se sont rabattus sur le siège fédéral à Alger pour se réunir.
Au terme des travaux qui a vu également la présence de Jugurtha Ait Ahmed, fils du défunt Hocine Aït Ahmed, les membres présents ont adopté une série de mesures, a-t-on appris d’une source au sein du parti. Parmi ces mesures : la « suspension » du nouveau premier secrétaire Hakim Belahcel. Il lui est notamment reproché la rédaction du dernier communiqué dans lequel il avait dénoncé l’appel à la tenue de ce conseil, qualifié « d’acte illégal et anti-statutaire » visant à « semer le désordre ».
Les deux membres de l’instance présidentielle présents à la réunion ont également présenté un «rapport détaillé sur le fonctionnement du parti » et une résolution politique a été adoptée, a précisé la même source. Dans, les membres présents à la réunion ont réitéré leur soutien indéfectible à la dynamique populaire.
« Pour le FFS, résoudre la crise de légitimité est la priorité des priorités. Le retour à la légitimité populaire à travers l’élection d’une Assemblée Nationale Constituante est inéluctable pour construire un nouveau contrat social et politique et poser le socle d’une Deuxième république qui sera basée sur des institutions et de règles démocratiques, un Etat de droit, une justice indépendante, une armée, sans sigle, comme toutes les armées des pays démocratiques qui appartiennent à toute la nation », souligne le texte.
Selon une autre source au sein du parti, cette session à laquelle a pris part y compris des radiés du FFS est jugée « illégale ». Une réaction est attendue de la part de la direction incarnée par Ali Laskri. Le parti s’achemine inexorablement vers l’éclatement.