De nombreux militants ont été arrêtés et incarcérés ces derniers jours dans plusieurs régions du pays.
Pour le Front des forces socialistes (FFS), il s’agit d’ « arrestations arbitraires » qui ne feront que « creuser davantage le fossé de la confiance ».
Dans un communiqué rendu public ce mercredi 15 septembre, le parti dénonce « le recours systématique à la gestion sécuritaire des affaires de l’Etat pour contrer les aspirations populaires à la liberté, à la dignité et à la justice sociale ».
Le FFS a annoncé la semaine passée sa participation aux prochaines élections locales, contrairement aux derniers scrutins qu’il a boycottés pour l’absence d’un climat adéquat pour l’organisation de consultations populaire.
De nombreuses voix se sont élevées pour reprocher à la direction du parti sa décision de participer sans exiger au préalable l’apaisement du climat politique.
Le parti n’élude pas la question et s’interroge dans son communiqué
sur « le timing de cette escalade sécuritaire et judiciaire », estimant qu’à l’aube d’une élection locale, « il aurait été plus approprié d’encourager en adoptant un certain nombre de mesures d’apaisement capable de rétabli la confiance et s’instaurer la sérénité dans la société ».
Tout en exigeant la libération de « tous les détenus d’opinion », la cessation immédiate des « atteintes aux libertés individuelles et collectives » et l’ouverture des « champs politique et médiatique », le parti fondé par feu Hocine Aït Ahmed critique « l’approche du tout sécuritaire » qui ne fera, selon lui, que « creuser davantage le fossé de la confiance, alimenterait les tendances extrémistes et augmenterait la tension, ce qui aggraverait encore la situation ».
Rappelant que le pays fait face à « une situation difficile et aborde d’énormes défis à tous les niveaux », le FFS plaide pour la « sagesse » et « l’instauration d’un climat de calme et de sérénité » afin, dit-il, de pouvoir préparer « les conditions propices à un dialogue national global » et appelle à « la vigilance et à la lucidité » et à ne « pas se laisser entraîner dans les manœuvres visant l’Algérie et son peuple, quelque soient leurs auteurs et leurs origines ».