En écho à la grande mobilisation des citoyens à travers le pays, le FFS a décidé de retirer ses parlementaires de l’APN et du Sénat, en réitérant son appel à l’élection d’une assemblée constituante.
« Aujourd’hui, la candidature du chef de l’État à sa propre succession confirme un énième coup de force au mépris de la volonté populaire. Aujourd’hui, les tenants du régime expriment une schizophrénie inégale en ignorant la colère du peuple algérien et ses revendications pour une rupture totale, radicale avec le système et non un changement dans le système et sa continuité », écrit le FFS dans un communiqué de sa direction nationale.
Le FFS lance « un appel à toutes les composantes de la société pour poursuivre les manifestations de façon pacifique jusqu’à l’aboutissement du combat de plusieurs générations pour une Algérie libre et démocratique » et décide du « retrait de ses parlementaires des institutions du régime » qu’il considère « illégitimes et impopulaires ».
« Pour lutter au côté du peuple sur le terrain », dit-il. Le FFS qui se félicité du caractère pacifique des manifestations qui ont « exprimé le rejet du système et pour un changement radical» et du « rejet du scrutin présidentiel », met en garde le garde le régime contre la tentation de « manipulation ».
«Les tenants du régime portent seuls la responsabilité d’une éventuelle tentation de diversion, de manipulation et de gestion violente de la résistance citoyenne pacifique exprimée dans la rue par le peuple algérien dans la solidarité et la communion », souligne le communiqué.
Tout en dénonçant ce qu’il qualifie de «tromperie qui n’aboutira à rien et qui ne sert qu’à gagner du temps, au même titre que les tentatives précédentes des partis du pouvoir et de leurs alliés qui n’ont pas réussi à organiser une conférence nationale de consensus pour faire reporter l’élection présidentielle et préserver le système », le FFS réitère que son projet de construction d’un consensus pour aller à l’élection d’une constituante et à une deuxième République est à même de répondre aux revendications des algériens.
Aussi rappelle-t-il le « rôle et les missions constitutionnelles de l’institution militaire qui consistent à préserver l’unité du peuple algérien, la préservation de l’intégrité territoriale et la sécurité nationale ».