Le FFS a dévoilé, ce mercredi 15 mai, un autre plan de sortie de crise. Il prévoit l’élection d’une Assemblée constituante, la rédaction d’une nouvelle constitution puis l’organisation d’élections présidentielles, législatives et locales.
La proposition a été détaillée par le coordinateur de l’instance présidentielle du parti, Ali Laskri, au forum du journal Liberté. « Pour le FFS l’Assemblé nationale constituante est une institution collégiale dont les membres sont les représentants du peuple librement élus. Ils auront pour mission de rédiger une constitution qui définit l’organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics et des institutions.
Cette constitution élaborée sera soumise à référendum à la population. Dès que cette constitution est adoptée, les différentes institutions seront mise en place librement, la mission de l’Assemblé constituante sera accomplie. Ce qui ouvrira la voie à des élections présidentielles, législatives et locales; libres, honnêtes et transparentes selon le schéma organisationnel de la nouvelle constitution », a déclaré Laskri qui n’a pas fait référence au plan de sortie de crise dévoilé par le parti le 31 mars.
Le FFS réclame un changement de système et non un changement dans le système, « un système discrédité que le régime veut pérenniser à travers l’application de l’article 102 de la Constitution, et ce, malgré le rejet unanime des élections préconisées dans ce cadre », a expliqué Ali Laskri.
Le changement démocratique du système est aux yeux du FFS inéluctable pour permettre au pays de faire face aux forces déstabilisatrices. « Existe-t-il une solution de rechange à un changement démocratique du système qui préserve le pays des menaces contre sa stabilité, son unité et sa souveraineté ? Non ! Car si le statu-quo actuel perdure, le système et les hommes qui en sont responsables ne seront pas en mesure de faire face aux forces déstabilisantes que représentent les pressions sociales grandissantes et les agressions multiformes véhiculées par la mondialisation ».
Le 31 mars dernier, le FFS avait rendu public un plan de sortie de crise articulé autour d’une “conférence nationale souveraine de dialogue”. Ali Laskri avait appelé à “l’amorce d’un dialogue à travers une conférence nationale souveraine avec la participation de tous les acteurs politiques et sociaux autonomes, les syndicats autonomes, les personnalités indépendantes, les universitaires et les représentants du mouvement citoyen dans toutes ses composantes”.
Le parti avait proposé la mise en place d’institutions de transition dont une “Convention nationale de suivi et de contrôle de la transition”, une “Instance de suppléance chargée de légiférer par ordonnance” et un “gouvernement de transition, investi par la convention nationale”. Dans la déclaration lue ce mercredi, Ali Laskri n’a pas précisé si ces propositions tiennent toujours.