La FFS a estimé, ce vendredi 6 septembre, que la suggestion du chef d’état-major de l’armée de convoquer le corps électoral le 15 septembre en vue d’une élection avant la fin de l’année en cours, aggraverait la crise actuelle.
Le FFS « considère que cette décision, si elle venait à être exécutée, aggraverait cette crise car elle met en péril l’unité et la stabilité du pays tout en donnant prétexte à des ingérences étrangères pour préserver leurs intérêts économiques et sécuritaires », écrit le FFS dans un communiqué signé par le premier secrétaire, Hakim Belahcel.
Pour le parti d’opposition, « il est encore temps que le régime se ressaisisse et réponde aux exigences légitimes de la révolution populaire du 22 février, à savoir le changement radical du régime, le départ des symboles et des représentants du pouvoir déchu et l’amorce d’une transition démocratique dans le pays ».
« Si les tenants du pouvoir font preuve d’une réelle volonté politique, il est encore possible de parvenir à une solution consensuelle en s’engageant sur la voie d’un dialogue sérieux, inclusif et transparent, que les acteurs politiques et les représentants de la société civile appellent de leur vœu tout en exprimant leur rejet du pseudo dialogue destiné à valider ce scrutin présidentiel et leur mise en garde contre les coups de force électoraux », souligne le FFS.
Selon le FFS, « cette feuille de route politique, qui ne vise qu’à maintenir le statu quo et à perpétuer le régime, constitue un énième coup de force, ne répondant pas aux aspirations populaires et ne mobilisera que ses promoteurs et leurs clientèles ».
Dans ce contexte, il met en garde contre d’éventuelles pressions pour contraindre la population à se rendre aux urnes. Le FFS « dénonce par avance toute velléité du pouvoir de recourir à des mesures de pression et répression visant à intimider et à faire peur à la population pour la forcer à adhérer à cette feuille de route ».