Quelques jours après le plaidoyer en faveur de la « réouverture » du dossier relatif à l’assassinat du célèbre défunt chanteur, Matoub Lounes, le FFS a demandé ce vendredi à ce que toute la « lumière » soit faite sur l’assassinant du défunt président, Mohamed Boudiaf dont nous célébrons le 26 anniversaire de la disparation.
« En ce jour du 29 juin, commémoration de l’assassinat du président Mohamed Boudiaf compagnon de Hocine Ait Ahmed, nous tenons à lui rendre un vibrant hommage, et demandons à faire toute la lumière sur sa disparition », a affirmé Ali Laskri, membre de l’instance présidentielle dans une allocution à l’occasion de l’ouverture des travaux du conseil national du parti.
Revigoré par sa réélection au sein de l’instance présidentielle à la faveur du congrès extraordinaire tenu le 20 avril dernier, Ali Laskri a pointé du doigt la situation critique du pays, la convergence « des intérêts de certains privés avec les étrangers » et les velléités pour l’élection d’un président qui « défende » ces intérêts.
« Nous sommes conscients de nos responsabilités en ce moment particulièrement difficile sur le plan politique, économique et social, où des intérêts privés nationaux et étrangers convergent pour promouvoir un État libéral anti social et soutenir un candidat à l’élection présidentielle qui protège ces intérêts, contraires à notre projet de reconstruction d’un consensus national pour instaurer la démocratie et un État de droit à vocation sociale.
La corruption révèle une situation grave
Comme attendu, Ali Laskri n’a pas manqué d’évoquer le scandale de corruption de la cocaïne qui éclabousse les institutions et défraie la chronique.
« La situation du pays s’aggrave avec le maintien du régime actuel et la déliquescence des institutions révélée par les derniers scandales de corruption au plus haut niveau de l’État », estime le responsable du FFS qui met en garde contre une « alternance clanique » à l’occasion des prochaines élections présidentielles.
« C’est une évidence pour les Algériennes et les Algériens que si les prochaines élections présidentielles se préparent ou se déroulent dans l’opacité, sont fermées à la compétition démocratiques selon les critères universels, elles aboutiraient à une alternance clanique et à la perpétuation du régime avec des conséquences dramatiques pour le pays, pour son indépendance économique, la préservation de ses ressources, de son unité, de sa stabilité et de sa souveraineté », prévient-il. « Face à cette situation notre responsabilité première est de resserrer les rangs de notre parti et de préparer un congrès national ordinaire rassembleur ».
Haro sur les perturbateurs au sein du parti
Considérant que la récente élection de l’instance présidentielle de façon « démocratique » va « libérer des énergies positives considérables car elle s’est déroulée selon la volonté de la base militante à travers ses représentants », Ali Laskri promet que l’allégeance sera bannie du parti.
« Nous veillerons à ce que cette pratique politique de sélection démocratique se fasse à tous les niveaux et que l’engagement politique et la compétence soient récompensés. L’allégeance pour obtenir une promotion ou pour se faire élire ou réélire doivent être bannie de nos rangs car contraires à l’éthique politique et facteurs de démobilisation de nos militants », soutient-il.
« De même qu’il nous faudra nous assurer que nos élus nationaux et locaux ne se comportent pas comme des fonctionnaires soucieux de leurs carrières dans les institutions mais comme des responsables politiques d’opposition qui œuvrent avant tout dans l’intérêt de la population qui les a élus », ajoute-t-il.
Appelant à un débat libre au sein du parti qui prépare le renouvellement des fédérations et des sections, Ali Laskri a fustigé ceux qui se livrent au travail fractionnel.
« Mais il est une pratique désormais intolérable, celle de militants sans maturité politique qui font un travail fractionnel en dehors du parti, dénigrant leur direction à travers les réseaux sociaux, ou bien agissant déguisés à l’intérieur du parti pour diffamer, désinformer et entraver la dynamique de changement à la fois des hommes et des méthodes de travail », critique Laskri. « Soyons donc rassembleurs tout en étant vigilants face à l’adversité ! ».