Le FFS a réclamé ce lundi 3 septembre une commission d’enquête pour faire toute la lumière sur l’émergence de l’épidémie du choléra qui a fait deux morts dans la wilaya de Blida.
Dans un communiqué rendu public par son groupe parlementaire des deux chambres, le FFS a exigé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur les « raisons de l’émergence de l’épidémie du choléra et les mesures prises, afin de prévenir et de sauvegarder la santé des Algériens et la santé publique ».
Le FFS, dont les députés ont décidé de boycotter l’ouverture de la session parlementaire, a dénoncé de nouveau la « mainmise» de l’Exécutif sur le Parlement considéré comme « un comité de soutien à des politiques d’échec et de faillite qui hypothèquent l’avenir du pays et qui hypothèquent les perspectives de changement et de transition de l’Algérie vers une Nation démocratique ».
« Les Algériens souhaitent un Parlement souverain, représentant du peuple, qui joue son rôle constitutionnel et qui répond à ses aspirations et aux défis qui se posent au pays, mais malheureusement, avec sa fausse majorité, il reste très éloigné de ses missions constitutionnelles et des aspirations du peuple », déplorent les députés du FFS.
Flou politique
Le parti ne manque pas de relever que la nouvelle session parlementaire intervient dans un contexte politique, économique et social marqué par « l’incertitude et l’anxiété des Algériens par rapport à leur avenir ».
« L’ouverture de la session intervient à l’ombre d’une rentrée sociale qui s’annonce chaude aux perspectives inconnues et qui comporte des risques importants sur la stabilité et son avenir avec : la détérioration du pouvoir d’achat du citoyen et les conditions de vie difficiles des Algériennes et des Algériens, – les restrictions sur les libertés syndicales, les associations, les militants politiques et les défenseurs des droits de l’Homme, – flou sur l’avenir politique, économique et social du pays, – mauvaise gestion et mauvaise gouvernance, – réapparition des épidémies et des maladies infectieuses, avec comme conséquence la préoccupation et la peur parmi les citoyens, – la gestion catastrophique du dossier de l’épidémie du choléra et la contradiction dans les déclarations de divers responsables, « le ministère de la Santé, le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Environnement et le ministère de l’Agriculture. », écrit le FFS.
Un statut pour les martyrs de 1963
Par ailleurs, le FFS a réitéré de nouveau sa demande de reconnaissance du statut de martyrs pour les anciens de 1963. « Pas de réconciliation sans reconsidération aux anciens du FFS et sans vérité et justice », souligne le texte.