Le Front des forces socialistes (FFS) se dit « préoccupé» des derniers développements sur la scène politique nationale « marquée par des atteintes aux libertés ».
Dans un communiqué publié jeudi 27 mai, le secrétaire national du parti, Youcef Aouchiche, a appelé le pouvoir à renoncer à sa tentative « de confisquer la vie politique, syndicale et associative » tout en prévenant que cette attitude ne fera « qu’accentuer le fossé entre le peuple et ses institutions et encourager la logique de la confrontation ».
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A cet effet, le FFS se dit solidaire des détenus d’opinion, les partis politiques, les syndicats et les associations « victimes d’intimidations ».
Le plus vieux parti d’opposition en Algérie qui a été fondé par feu Hocine Ait Ahmed considère que la diversité des partis politiques, les syndicats et les associations est un « droit arraché grâce aux luttes des Algériennes et des Algériens ».
Pour le FFS, « il n’est pas question de reculer » sur ces acquis « parce que nous sommes convaincus que la construction d’un Etat de droit et l’édification d’institutions fortes et démocratiques n’est possible qu’avec cette diversité ».
« Inutilité de la stratégie du tout-sécuritaire »
Le FFS demeure convaincu « de l’inutilité de la stratégie du tout-sécuritaire», tout en prévenant que les « solutions de rafistolage n’aident pas à recréer les liens de confiance entre le peuple et ses institutions ».
Il plaide en faveur d’ « une solution politique » et d’un « dialogue sérieux et responsable » pour résoudre la crise nationale. Un dialogue qui demeure « le seul cadre dans lequel peut se concevoir un pacte national consensuel qui évitera à l’Algérie les méandres de la confrontation », ajoute le communiqué du FFS.
Pour ce parti qui a décidé de ne pas participer aux législatives du 12 juin, faire valoir la « raison » et la « sagesse » sur « l’aventurisme » est « plus qu’une nécessité et surtout dans cette conjoncture ».
Le FFS met « toutes les parties qui rejettent le dialogue et qui s’accrochent à leurs positions devant leurs responsabilités vis-à-vis des citoyens et de l’histoire en cas de dérapage potentiel ».
Pour le parti, la diversité des organisations sociales indépendantes et représentatives est une « priorité absolue ».
Elle est la garante d’une « véritable immunité » contre « toutes les tentatives d’interventions étrangères » dans les affaires de l’Algérie, de même qu’elle consolide la société contre les « manœuvres visant à exploiter sa détresse à des fins inavouées », conclut le FFS.