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Le FFS va trancher samedi sur les législatives : 3 options sur la table

Le FFS va trancher samedi sur les législatives : 3 options sur la table

Le Front des forces socialistes (FFS) est à la croisée des chemins. Le plus vieux parti d’opposition en Algérie va réunir demain samedi son Conseil national pour trancher la question de la participation aux législatives du 12 juin.

Après les décisions du RCD et du PT de Louisa Hanoune de boycotter le scrutin, les regards sont désormais braqués sur le FFS pour au moins deux raisons : il fait partie de l’opposition sans laquelle une future APN aura moins de crédibilité, et il est bien implanté en Kabylie, une région qui n’a pas voté lors des scrutins post déclenchement du Hirak : la présidentielle du 12 décembre 2019 et la révision constitutionnelle du 1er novembre 2020.

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Une Assemblée populaire nationale sans la présence des partis d’opposition traditionnels et sans les représentants d’une région du pays sera considérablement amoindrie. Dans ce contexte, la tâche n’est pas facile pour les 150 membres du Conseil national du parti fondé par feu Hocine Ait Ahmed.

Ce vendredi, le parti s’est réuni pour sa pré-convention nationale. Histoire de palper le terrain et d’échanger avec la base sur le rendez-vous électoral de juin. Le premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, a prononcé un discours à l’ouverture des travaux où il n’a rien laissé apparaître sur sa position personnelle, sauf peut-être un vague indice.

« Le FFS a déjà affiché sa priorité : la survie de l’Etat national algérien », a-t-il dit, sans pour autant lier cette survie aux législatives du 12 juin prochain. « Les élections législatives prévues en juin 2021 ne doivent pas constituer un frein à la recherche d’une solution politique globale et démocratique », a soutenu M. Aouchiche.

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« Notre pays a besoin plus que jamais d’apaisement »

Il a martelé les mots « apaisement » et « sens des responsabilités », pour marquer la faiblesse de la réponse du pouvoir aux revendications de son parti, qu’il a lui-même exposée après sa rencontre avec le président de la République Abdelmadjid Tebboune.

« Notre pays a besoin plus que jamais d’apaisement pour créer les conditions de la construction d’un front intérieur solide pour faire face à toutes les manœuvre internes et externes qui visent à attenter à son unité nationale, à affaiblir l’Etat et à saper sa souveraineté », a soutenu le premier secrétaire du FFS.

Il a estimé que « les dirigeants politiques du pays doivent se prévaloir, surtout dans ce contexte de fragilité politique et institutionnelle, d’un sens élevé des responsabilités. »

« Le sens de l’Etat exige de rompre avec les vieux schémas autoritaires et de renoncer aux méthodes de gestion bureaucratiques et policières des affaires publiques et de la société », a réclamé Youcef Aouchiche, qui a plaidé au nom du FFS pour un « vrai dialogue inclusif pour bâtir un consensus national autour d’un programme politique, économique et social ».

Le FFS se dit, par la voix de M. Aouchiche, « disposé à explorer avec des partenaires politiques, syndicaux et associatifs toutes les possibilités de sortie de crise qui préserve l’Algérie comme État et comme nation. »

Dans ce contexte, le Conseil national aura à trancher demain samedi sur la participation du FFS aux législatives du 12 juin prochain. Il doit choisir entre la participation, le boycott et une troisième voie. Trois options devraient être débattues : la participation, le rejet et la demande de report des élections législatives, pour mettre en place les conditions nécessaires pour la tenue du scrutin. Chaque option a ses partisans et ses adversaires.

La veille de la tenue du Conseil national, aucune tendance ne se dégage clairement pour anticiper sur la décision du FFS. Le choix devrait se faire par vote pour départager les pour, les contre et les partisans de la troisième voie.

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