Après avoir été projeté pendant plus de trois semaines, le film Barbie a été retiré des rares salles de cinéma en Algérie, selon des sources concordantes.

L’Algérie a fini par être gagnée par la polémique sur Barbie à cause de scènes destinées à un public adulte et d’insinuation à l’homosexualité. Le film de Greta Gerwig qui connaît un succès planétaire, est « officiellement » interdit en Algérie pour « atteinte à la morale », selon le site 24h Algérie.

Le film Barbie a disparu ce dimanche des programmes des différentes salles de cinéma dans lequel il était projeté jusque-là.

Sans communiquer officiellement sur la décision d’interdiction, les salles de cinéma ont annoncé de nouveaux programmes dans lesquels, le film de Greta Gerwig ne figure plus. Après avoir été programmé pour l’ouverture des nouvelles salles de cinéma du centre commercial Garden City (Alger), le film a été retiré discrètement du programme.

Barbie n’est disponible en salle en Algérie. La première réaction à l’interdiction du film Barbie en Algérie a émané de la cinéaste Sofia Djama. « On ne censure pas un film. On laisse la société en débattre et d’aller en salle le voir ou pas« , a-t-elle écrit sur son Facebook.

Dans le monde arabe, le film a également suscité la polémique pour des scènes jugées contraires aux valeurs morales.

En Arabie Saoudite comme aux Émirats Arabes Unis, les autorités de régulation de l’audiovisuel ont demandé aux distributeurs du film d’y apporter quelques retouches pour que la version projetée ne soit pas contraire aux valeurs de leurs sociétés. La sortie du film est attendue pour la fin du mois dans ces deux pays.

Le film Barbie interdit en Algérie : Sofia Djama dénonce la censure

Au Koweït, le film a été purement et simplement interdit lorsqu’en Egypte, la sortie de Barbie a été retardée au 31 août pour les mêmes raisons.

En Algérie, il a fallu trois semaines pour que le ministère de la Culture interdise le film jugé attentatoire à la morale.

Vendredi dernier, l’Autorité de régulation de l’audiovisuel en Algérie, l’Arav, a décidé la suspension provisoire de la chaîne de télévision privée Essalam TV en raison de la diffusion d’un programme contenant des scènes « contraires aux préceptes de l’islam et des mœurs de la société algérienne ».

La suspension de la chaîne Essalam TV a fait suite à la diffusion d’un film dans lequel il y avait une scène d’un mariage homosexuel.

Rencontre avec Sofia Djama, scénariste et réalisatrice engagée