L’instance dirigeante du FLN s’est réunie, ce samedi 16 mars, avec les cadres du parti de la wilaya d’Alger. Une réunion au cours de laquelle le coordonnateur de l’instance, Mouad Bouchareb, a adressé un message aux militants.
« Il leur a affirmé qu’il n’y aura pas de marginalisation ou d’exclusion lors du prochain congrès extraordinaire que l’on veut rassembleur de l’ensemble des franges du FLN », explique à TSA Hocine Khaldoun, porte-parole du parti. Selon lui, « le congrès se fera avec les actuels membres du comité central ainsi qu’avec les ex-membres de la direction ».
La finalité du congrès extraordinaire est de « revenir à la légitimité », ajoute-t-il, car « si on s’en tient à l’actuel comité central, ce sera une consécration de l’exclusion de beaucoup de militants du parti ».
Moad Bouchareb est revenu, ce samedi, sur son discours prononcé le 23 février à Oran et qui a suscité de nombreux commentaires. Selon M. Khaldoun, le discours a été « mal interprété » et Bouchareb ne visait « nullement le peuple ni les citoyens » mais bien « une partie de la classe politique ». « Nous appelons à l’impératif d’un retour du FLN auprès du peuple et sa solidarité avec lui parce que le FLN est avant tout issu du peuple », a expliqué M. Bouchareb, ce samedi, selon Hocine Khaldoun.
En réponse à la fronde au sein du FLN, M. Khaldoun soutient que « Mouad Bouchareb a été désigné par le président du parti ». « Comme le FLN a vécu une crise importante, le comité central actuel est devenu caduque depuis la réunion du 22 octobre 2016 à partir de laquelle, il ne s’est jamais réuni. Il a été marginalisé des prises de décisions », affirme-t-il.
Face aux critiques sur la proposition de tenue d’un congrès extraordinaire fin avril ou début mai comme annoncé par la direction, Hocine Khaldoun s’explique : « Par définition un congrès extraordinaire est un congrès dédié à prendre en charge un seul point à son ordre du jour : sortir du problème de légitimité dans laquelle se débat le parti et se doter de structures à proprement parler ».