Le fabricant de condiments français Lesieur revient en Algérie, avec l’ouverture d’une usine de fabrication de mayonnaise de la célèbre marque, a-t-on appris, ce vendredi, auprès de responsables du groupe agroalimentaire Avril, détenteur de la marque.
L’usine, entrée discrètement en production en août dernier, produit actuellement de la mayonnaise Lesieur en pots de trois volumes différents en attendant l’élargissement de la gamme au conditionnement “squeeze“, ainsi qu’au Ketchup et à la vinaigrette, dès 2019, selon Frank Montiel, directeur Général de la joint-venture Lesieur Algérie.
L’usine située à Tessala El Mardja, près d’Alger, est le fruit d’une décision prise en juillet 2017, soit avant la décision de l’Algérie de restreindre les importations de plusieurs centaines de produits de consommation, dont la mayonnaise. L’unité de production de condiments entrée en production au mois d’août sera officiellement inaugurée au début de l’année 2019, a-t-on appris.
Le projet industriel réalisé dans le cadre de la règle 51-49, en partenariat avec la famille Djaadi, “vise gros”, en termes de volume de production, selon les responsables du groupe Avril. À terme, le but est, selon eux, d’exporter vers la Tunisie et l’Afrique subsaharienne, sans donner de chiffres précis sur les quantités qui seront produites en Algérie.
Lesieur Algérie ambitionne de “sourcer toutes ses matières premières et emballages en Algérie”, ont expliqué les cadres du groupe Avril qui ont déploré les difficultés qu’ils ont dans la recherche d’un fournisseur de bocaux en verre pour le conditionnement de la mayonnaise ainsi que le manque de fournisseurs fiables et constants de matières premières, notamment les œufs.
Avec ce projet, Lesieur réinvestit le marché algérien de la mayonnaise dont il détenait 65% des parts avant retomber à zéro au lendemain de l’interdiction de l’importation de mayonnaise à l’été 2017. Les restrictions sur les importations n’ont pas été un frein à l’installation de Lesieur en Algérie, ont confié les cadres du groupe Avril qui ont expliqué que le retour de la marque en Algérie est “un modèle pour les autres investisseurs français”.