Les Algériens ne devraient plus donner d’argent aux enfants migrants africains qui vivent illégalement sur le territoire. La recommandation émane du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.
Selon Hassan Kacimi, chargé du dossier des migrants au ministère de l’Intérieur, qui a animé ce lundi 12 novembre une conférence de presse sur le sujet, les enquêtes menées par les services de sécurité ont montré que les sommes d’argent collectées par ces enfants sont destinées à des organisations criminelles activant dans le trafic de drogue, la traite d’êtres humains, le trafic d’armes et le soutien aux groupes terroristes dans la région du Sahel. Chaque enfant peut collecter jusqu’à 50.000 dinars par jour, selon le même responsable.
Un réseau qui exploitait 38 enfants africains dans la mendicité vient d’être démantelé à Alger, a révélé M. Kacimi. Selon le directeur de cabinet du wali d’Alger, le réseau exploitait des enfants nigériens dont certains étaient âgés de seulement 5 ans. Ces enfants ont été regroupés dans un camp de jeunesse à Zéralda, à l’ouest d’Alger.
« Nous avons besoin d’une prise de conscience de la population concernant la gravité du phénomène de l’immigration clandestine qui constitue une véritable menace pour notre pays. Une prise de conscience qui doit s’accompagner d’une intensification des efforts pour lutter contre les conséquences de cette immigration comme le blanchiment d’argent et la traite des humains », expliqué Hassan Kacimi.
Selon M. Kacimi, des instructions fermes ont été données par le gouvernement « pour lutter contre les réseaux criminels qui utilisent les enfants africains ». « L’État est déterminé à protéger cette catégorie de migrants et à lutter contre les groupes criminels qui menace la sécurité et l’intégrité de ses enfants », a-t-il ajouté. « L’Algérie a mobilisé tous les moyens pour lutter contre ces réseaux parce que nous faisons face à une situation difficile pleine de dangers », a encore dit Hassan Kacimi qui a critiqué l’attitude des ONG internationales. Ces dernières critiquent régulièrement les autorités algériennes sur leur gestion de la question migratoire.