Le ministère des Affaires étrangères français a réagi ce lundi 4 mars au dépôt de la candidature du président sortant Abdelaziz Bouteflika, qui brigue un cinquième mandat, déclarant souhaiter que « l’élection se déroule dans de bonnes conditions ».
« Nous avons pris note de la candidature du président Bouteflika », a déclaré la porte-parole du Quai d’Orsay, ajoutant : « Nous souhaitons que l’élection présidentielle se déroule dans de bonnes conditions ».
« C’est au peuple algérien qu’il appartient de choisir ses dirigeants et de décider de son avenir », a également affirmé la porte-parole du ministère.
Outre le ministère des Affaires étrangères, plusieurs responsables politiques français ont réagi à la candidature du président Bouteflika. « Il ne nous appartient pas de porter quelconques regards ou ingérences », a affirmé Marc Fesneau, ministre en charge des Relations avec le Parlement, cité par Ouest France.
« Les Algériens sont un grand peuple et c’est à eux de se déterminer dans le processus électoral qui est en cours », a ajouté le ministre. Ce dernier a précisé que c’est « légitime de nous intéresser » mais il ne faut pas « interférer » car ce serait « assez inconvenant ».
« Je ne veux pas m’ingérer en tant que responsable politique français dans la manière dont se construisent les choses en Algérie, par contre, j’ai un avis en tant que citoyen », a pour sa part déclaré Aurélien Taché, député LREM, parti de la majorité du président français Emmanuel Macron, saluant en outre « ceux qui se mobilisent pour reprendre leur destin en main » en Algérie.
« Quand une jeunesse, un peuple se mobilise pour l’avenir de son pays, c’est quelque chose qu’il faut à mon avis voir comme positif, on a besoin d’avoir un peuple algérien qui retrouve la maîtrise de son destin », a affirmé le député, cité par la même source.
Du côté de l’opposition, le député du Parti socialiste Luc Carvounas s’est dit « très inquiet » et « très attentif et vigilant » à la situation en Algérie, ajoutant qu’il « n'(allait) pas faire d’ingérence politique ».
« Mais est-ce entendable qu’un président fasse sa campagne depuis sa chambre d’hôpital en Suisse, est-ce que tout cela est bien sain pour le peuple algérien ? », s’est-il toutefois interrogé.