Le chef du puissant mouvement chiite libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a vivement critiqué les “appels récurrents” d’Israël en faveur d’un retrait de son mouvement et de son parrain iranien, tous deux acteurs clés de la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011.
Dans un discours télévisé mardi, à l’occasion du 12e anniversaire de la fin de la guerre de juillet-août 2006 ayant opposé son mouvement à l’armée israélienne, Hassan Nasrallah a qualifié de “culot” l’exigence israélienne. “Le culot est qu’Israël, vaincu en Syrie, veut imposer des conditions”, a-t-il ironisé.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu n’a cessé d’exiger ces derniers mois que l’Iran se retire de Syrie, alors que l’armée syrienne, soutenue par Téhéran et Moscou, ne cessait d’enchainer durant cette même période les gains sur le terrain, mettant la main sur plus de 60% de la Syrie.
Israël “veut imposer ses conditions à qui? Aux dirigeants syriens triomphants? A l’Iran? Au Hezbollah?”, a ajouté M. Nasrallah. “Le temps où Israël imposait ses conditions au Liban et en Syrie est désormais révolu”, a-t-il poursuivi.
Fin juillet, l’ambassadeur russe en Israël, Anatoly Viktorov, a qualifié de “non réaliste” l’exigence israélienne de retrait des forces iraniennes et de leurs alliés du territoire syrien.
Hassan Nasrallah s’est félicité, par ailleurs, de la montée en puissance de son mouvement et des “victoires” qu’elle a remportées en Syrie au côté de “l’axe de la résistance”.
“La résistance au Liban (Hezbollah, ndlr), avec ce qu’elle détient aujourd’hui en armes, équipements, combattants et expériences, (…) n’a jamais été aussi puissante depuis son émergence” en 1982, dans la foulée de la Révolution islamique d’Iran (1979), a-t-il souligné. Elle est même “plus puissante que l’armée israélienne”, a-t-il asséné.
Quant à l’Iran, soumis à de nouvelles sanctions occidentales, “il est plus que jamais puissant, voire la première puissance dans notre région”, a renchéri Hassan Nasrallah.