Le journaliste El Kadi Ihsane a été condamné dimanche 2 avril par le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) à cinq ans de prison dont deux avec sursis, et une amende de 700.000 dinars.
Il est poursuivi en vertu des articles 95 et 95-bis du code pénal relatif à la perception de fonds de l’étranger.
Selon Me Zoubida Assoul, qui fait partie du collectif de défense du journaliste, El Kadi Ihsane a décidé de faire appel de sa condamnation à la prison par le tribunal de Sidi M’hamed.
Ce dernier a prononcé aussi la dissolution de la société Interfaces Média, qui édite les sites Radio M et Maghreb Emergent, ainsi que la confiscation de ses biens. En plus de sa dissolution, le tribunal de Sidi M’hamed a condamné Interface Médias à une amende de 10 millions de dinars et une amende d’un million de dinars de dédommagements à l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav).
Condamnation d’El Kadi Ihsane : le PT exprime sa « stupeur »
La décision de faire appel « concerne exclusivement la condamnation de la personne physique », a indiqué Me Zoubida Assoul à Radio M.
Le fondateur et directeur des sites électroniques Radio M et Maghreb Emergent a été arrêté dans la nuit du 23 au 24 décembre chez lui à Zemmouri dans la wilaya de Boumerdes par des éléments de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Après cinq jours de garde à vue, il a été placé sous mandat de dépôt jeudi 29 décembre à la prison d’El Harrach.
La condamnation d’El Kadi Ihsane a suscité de nombreuses réactions en Algérie et à l’étranger. Le Parti des travailleurs (PT) a exprimé mercredi 5 avril sa « stupeur » suite à la « lourde condamnation » du journaliste Ihsane El Kadi et le RCD avait déjà condamné « vigoureusement cet acharnement judiciaire contre un journaliste et un média-citoyen » et a réiété son soutien au directeur de Radio M et Maghreb Emergent.
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