Le journaliste Ihsane El Kadi a été présenté ce mardi devant le procureur du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, où il a été notifié des poursuites à son encontre pour avoir publié un article de presse, indique ce mardi le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
M. El Kadi est ainsi poursuivi en vertu des chefs d’inculpation de « diffusion de fausses informations à même de porter atteinte à l’unité nationale », « perturbations des élections » et « réouverture du dossier de la tragédie nationale », précise le CNLD. Le dossier est désormais renvoyé devant le juge d’instruction pour audition.
Le dernier chef d’accusation provient de l’article 46 de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, qui dispose qu’est « puni d’un emprisonnement de trois ans à cinq (5) ans et d’une amende de 250.000 DA à 500.000 DA, quiconque qui, par ses déclarations, écrits ou tout autre acte, utilise ou instrumentalise les blessures de la tragédie nationale, pour porter atteinte aux institutions de la République algérienne démocratique et populaire, fragiliser l’État, nuire à l’honorabilité de ses agents qui l’ont dignement servie, ou ternir l’image de l’Algérie sur le plan international ».
Les poursuites ont été engagées suite à une plainte du ministère de la Communication, suite à la publication d’un article de presse le 23 mars dernier sur le site d’information Radio M.
Arrêtée vendredi à Alger lors de la marche empêchée du Hirak, la journaliste de Radio M, Kenza Khettou, a été présentée ce mardi devant le procureur du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, après 4 jours de garde à vue.