Présenté dans l’après-midi de ce mercredi 31 mars devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger), le journaliste El Kadi Ihsane a finalement été relâché.

Aucune procédure n’a été engagée à son encontre, indique Radio M, l’un des journaux électroniques qu’il dirige.

Le journaliste s’était présenté dans la matinée de ce mercredi 31 mars au siège du groupement de gendarmerie d’Alger, à Bab Jdid, suite à une convocation reçue la veille.

Avant de se présenter devant les gendarmes, il avait mis en ligne une vidéo dans laquelle il expliquait qu’il ne répondrait pas aux questions des gendarmes et qu’il entrerait en « grève de la parole » s’il s’avérait que l’objet de sa convocation avait un lien avec l’exercice de sa profession.

« J’ai bien réfléchi, j’ai consulté mes avocats et j’ai décidé de faire une grève de la parole aujourd’hui. Je suis chez la gendarmerie, mais s’il s’avère que l’objet de ma convocation c’est l’exercice de la profession, le contenu de mes articles et de mes émissions, si c’est ça l’objet de mon audition et non une affaire de droit commun, de circulation routière ou de bien foncier, alors je refuse de parler, j’entre en grève de la parole », dit-il.

En début d’après-midi, Maghreb Emergeant avait annoncé, citant la gendarmerie de Bab Jdid, que le journaliste avait été transféré au tribunal de Sidi M’hamed pour être présenté devant le procureur de la République.

El Kadi Ihsane avait été convoqué en octobre dernier par la même brigade de gendarmerie, mais il avait été relâché sans être entendu. « La gendarmerie m’a signifié ce matin que ma présence n’était pas nécessaire et j’ai pu ressortir immédiatement », avait-il déclaré à sa sortie.