Le tribunal de Bir Mourad Raïs (Alger) a rendu ce mercredi 22 mars son verdict dans l’affaire du journaliste Moncef Ait Kaci, ex-collaborateur de la chaîne de télévision France 24 à Alger, poursuivi pour exercice de leur activité sans accréditation.
Le journaliste Moncef Ait Kaci, ex-collaborateur de France 24 en Algérie, qui comparaissait libre, a écopé de 100.000 dinars d’amende.
Moncef Ait Kaci avait été arrêté et placé sous mandat de dépôt le 28 juillet 2020, mais ils ont été remis en liberté provisoire dès le lendemain. Il était poursuivi pour « atteinte à l’intérêt national », « perception de financements de l’étranger » et « collaboration sans accréditation avec un média étranger ».
Finalement, seule l’infraction de collaboration sans accréditation, prévue par le code de l’information, a été retenue. Les charges de financements étrangers, prévues par les articles 95 et 96 du Code pénal, ont été abandonnées.
Lors du procès qui a eu lieu le 8 mars, le parquet avait requis 3 ans de prison ferme à l’encontre du journaliste.
France 24 n’est plus accréditée en Algérie depuis juin 2021
Poursuivi dans la même affaire, le producteur Ramdane Rahmouni a écopé d’une amende de 1 000 000 dinars, selon Reporters sans frontières (RSF). L’ONG se « réjouit de la relaxe » de Moncef Ait Kaci, du producteur Ramdane Rahmouni et des deux autres prévenus Youssef Hassani et Nazim Hached pour les deux chefs d’accusation relatifs aux articles 95 et 96 du Code pénal algérien (publication pouvant porter atteinte à l’intérêt national et financement étranger pour des intentions de propagande politique).
France 24 n’a plus d’accréditation en Algérie depuis le 13 juin 2021. Le gouvernement avait décidé de la lui retirer en raison de « l’hostilité manifeste et répétée contre notre pays et ses institutions, le non-respect des règles de la déontologie professionnelle, la désinformation et la manipulation ainsi qu’une agressivité avérée à l’égard de l’Algérie ».