Le journaliste Saâd Bouagba a été placé en garde à vue samedi 4 février au commissariat central d’Alger, ont rapporté des médias. La nouvelle de son interpellation s’est propagée aussi sur les réseaux sociaux.
Saad Bouagba devrait être présenté devant le procureur près du tribunal de Dar El Beida puis devant le juge d’instruction, selon le CNLD. Il risque d’être poursuivi pour diffusion d’un discours raciste et haineux, selon El Hayat.
الصحفي #سعد_بوعقبة متواجد في مركز للشرطة وسط الجزائر منذ أمس السبت يومين بعد نشره لإفتتاحية في موقع المدار اعتبرها البعض مسيئة لسكان مدينة الجلفة.
المصدر : محامين pic.twitter.com/lM9fAekcRo— Khaled Drareni (@khaleddrareni) February 5, 2023
Le placement en garde à vue de Saâd Bouagba survient après des plaintes déposées par des associations de la société civile de Djelfa qui ont protesté contre une chronique controversée du journaliste sur leur wilaya, publiée sur le site Anaeldjazair.
Saâd Bouagba supprime la chronique et présente ses excuses
Cette chronique, qui a été supprimée, a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Le journaliste Saâd Bouagba a dit que les habitants de cette région ont été promus au rang de « vaches politiques » après avoir été des « moutons politiques ». Il a dit que les mouvements de redressements contre les partis politiques partaient souvent de cette wilaya, selon des associations de la société civile de Djelfa.
Ces dernières ont adressé une plainte au directeur général de la sûreté nationale contre Saâd Bouagba où elles ont accusé le journaliste d’« avoir porté atteinte à la dignité » des habitants de leur région et de « propager le discours de la haine au sein de la société algérienne ».
Face au tollé soulevé par sa chronique, Saâda Bouagba a présenté ses excuses aux habitants de la wilaya de Djelfa, en affirmant qu’il s’agit d’une mauvaise interprétation de son article, et qu’il n’a jamais cherché à porter atteinte à cette région.
« Ma chronique a suscité une vague d’incompréhension », s’est-il défendu dans son message d’excuse qu’il a publié sur sa page Facebook. Il a exprimé qu’il entretenait une « relation particulière » avec cette région de l’Algérie et qu’il « ne pouvait se permettre de lui porter atteinte ». « Je ne voulais pas offenser, c’est juste un malentendu sans fondement », a-t-il assuré.