Le verdict est tombé dans le procès du journaliste Saad Bouakba, jugé mercredi 11 octobre devant le tribunal de Dar El Beida (Alger) pour diffamation à l’encontre des habitants de Djelfa.
Considéré comme le doyen des journalistes algériens, Saad Bouakba, 78 ans, a signé en février dernier une chronique politique publiée sur le site électronique Al Madar, dont la teneur a été jugée par certains comme injure aux habitants de la région pastorale de Djelfa.
Bien qu’il ait nié que ce soit là le sens de sa chronique intitulée « vaches politiques », Bouakba sera interpellé par la police et présenté devant la justice qui l’a placé sous contrôle judiciaire. Le journaliste est poursuivi pour « incitation à la haine » et « discrimination à l’encontre d’une zone géographique ».
Plusieurs associations, députés et personnalités publiques de la wilaya de Djelfa se sont constituées partie civile. Lors du procès qui s’est tenu mercredi dernier, le représentant du parquet a requis 5 ans de prison ferme contre le chroniqueur.
Le verdict a été rendu ce mercredi 18 octobre. Saad Bouakba a écopé d’une peine d’une année de prison dont six mois fermes et une amende de 200 000 dinars, indique le député de Djelfa Ahmed Rabhi qui fait partie de ceux qui se sont constitués partie civile.
Saad Bouakba a été interpellé et entendu par le juge en mai dernier dans une autre affaire, après avoir reçu chez lui des personnalités de l’opposition politique.