Le verdict vient de tomber. Le journaliste Saïd Boudour a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour l’accusation d’ « outrage à corps constitué », indique le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). M. Boudour, qui a bénéficié de la relaxe pour les autres accusations, quittera la prison cette nuit, ajoute la même source.
Le parquet avait requis six mois de prison ferme et 50.000 dinars d’amende contre le journaliste, ce mercredi lors du procès. La même peine a été requise contre le lanceur d’alertes Noureddine Tounsi, qui a été condamné également à deux mois de prison avec sursis, mais il reste en détention « vu sa condamnation à 6 mois de prison ferme dans une ancienne affaire », selon le CNLD.
M. Boudour avait été jugé par contumace le 24 novembre dernier et condamné par défaut à un an de prison ferme et 50 000 dinars d’amende ainsi que des dommages et intérêts de 500 000 dinars accordés à la partie civile.
Placé sous mandat de dépôt lundi 1er mars, Said Boudour est poursuivi pour « outrage à corps constitué (Ahmed Gaid Salah et Belkacem Zeghmati), diffamation et début de menaces », selon le CNLD.
Les accusations d' »atteinte au moral des troupes de l’armée, atteinte à l’unité nationale et publications Facebook pouvant porter atteinte à l’intérêt national » ont été annulées après requalification, selon la même source.