Le journaliste Saïd Boudour a été placé ce lundi sous mandat de dépôt après avoir été présenté devant le procureur du tribunal de Fellaoucene d’Oran, annonce ce lundi le Comité national pour la libération de détenus (CNLD).
« Saïd Boudour a enregistré et dépose opposition contre le verdict prononcé à son encontre (condamnation par contumace) et ce en présence des avocats Ahmed Mebrek ,Farid Khemisti, Messaoud Ait Rahmane », précise le CNLD.
Le journaliste est poursuivi pour « outrage à corps constitué (Ahmed Gaid Salah et Belkacem Zeghmati), diffamation et début de menaces ». Les autres accusations « d’atteinte au moral des troupes de l’armée », « atteinte à l’unité nationale » et « publications Facebook pouvant porter atteinte à l’intérêt national » ont quant à elles été annulées après requalification.
M. Boudour avait été jugé par contumace le 24 novembre dernier et condamné par défaut à un an de prison ferme et 50 000 dinars d’amende ainsi que des dommages et intérêts de 500 000 dinars accordés à la partie civile.
« Une énième dérive dans la nouvelle Algérie où un détenu n’a pas eu son droit à un procès équitable : l’extraction pour être présent au tribunal, ou bien d’être jugé par la technique de la vidéo conférence, au moment où on nous chante la modernisation de la justice et de l’administration ! Un procès par défaut et donc un verdict par défaut », déplore le CNLD.